vendredi 28 février 2014

Benoît et le grand tour (125)




 L’été, l’automne 1788 sera effervescente, de partout remontait les doléances, le roi résistait, refusait même de voir les états généraux décrétés, et pourtant le pays en réclamait la nécessité. La pression du bas clergé, du peuple pesant de plus en plus, la petite aristocratie elle aussi loin des désirs odieux de celle de Versailles faisait remonter ses craintes et participait à cette revendication. Seul le tiers état était prêt à en découdre, à créer une nouvelle constitution, ouvrir une ère nouvelle. Finalement, à contre cœur, Louis XVI céda et convoqua les états généraux pour le printemps 1789 au début mai. Un premier pas était franchit, mais les palabres allaient bon train, haut clergé, aristocratie voulaient, comme le veut la coutume, que chaque groupe se réunisse indépendamment, le tiers état et le bas clergé avec une minorité d’aristocrates voulaient au contraire une assemblée commune où l’on pourrait délibérer, voter et légiférer, ces affrontements juridiques durèrent tout l’hiver et le début du printemps.
Le 5 mai 1789 s’ouvrir les états généraux, les trois ordres chacun à leur tour se réunirent à l’hôtel des menus plaisirs. Après un début de séance ayant bien accueillit le discours du roi représenté par son garde des sceaux. Puis les députés eurent faire face à celui de Necker qui présenta la situation financière désastreuse du royaume.
 Mais les ordres, chacun leur tour ne faisaient aucun progrès, au contraire, ils s’affrontaient. C’est sur la manière d’effectuer les votes que la ficelle cassa, le haut clergé et l’aristocratie voulaient garder le principe du vote par ordre, alors que le tiers état choisissait un vote en commun. Le 10 juin, à l’initiative de l’abbé Sieyès qui invite les deux ordres à rejoindre le troisième, les libéraux comme La Fayette et une partie du bas clergé y adhérèrent. C’est la signature qui déclare les hostilités, la phase deux de la révolution française, celle-ci est d’ordre juridique. Ce nouveau groupe ainsi configuré se proclame « Assemblée nationale ». Louis XVI, maladroit et contre l’avis de son ministre Necker, fait fermer l’hôtel des menus plaisirs, la réunion est présidée par Bailly. Dès lors, sur proposition du Dr Guillotin, l’assemblée prend ses quartiers dans la Salle du Jeu de Paume, toujours à Versailles.
 Le 20 juin, c’est le jour du serment où chacun promet de ne pas se séparer avant d’avoir voté une nouvelle constitution. Connu sous le nom de serment du Jeu de Paume.
Le 23 juin, le roi ordonne l’expulsion et la dispersion de l’assemblée, Bailly alors doyen du Tiers état refusa la dissolution de l’assemblée, la noblesse obtempère et se retire, le tiers état, le bas clergé et quelques membres de la noblesse restent sur l’estrade. Bailly de répondre.
– La nation assemblée ne peut recevoir d’ordre.
Mirabeau de renchérir
– Oui, monsieur, nous avons entendu les intentions du Roy […..], vous devez demander des ordres pour employer la force, car nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes.
Devenu " Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous nous en arracherons que par la puissance des baïonnettes"
 Le roi agacé répondit à son émissaire "Eh bien foutre ! Qu’ils restent". C’est alors que l’assemblée constituante pris trois décrets.
- Confirmation de sa constitution en assemblée nationale.
- Proclamation de l’inviolabilité de ses membres.

- Décision d’interrompre le paiement des impôts si l’assemblée constituante est dissoute.


A suivre

jeudi 27 février 2014

Qu'as-tu?

Qu’as-tu ?
   Dans tes yeux l’éclat irisé du prisme d’un diamant, éveil tous les sens de la curiosité.
         Tes lèvres sont sanguines, pulpeuses, remplies de désirs.
             Quelle chose est le fruit de ton envie, non pas envieux du matérialisme du voisin,
               Ni de sa blonde !                            
                 Ton tambour bat la campagne, résonne dans ta cage, je l’entends.
                     L’ivresse agitée de tes mains, chante pour ta voix les mots qu’elle ne saurait                              
                     dire
                       Le fard empourpré envahi tes joues d’un secret mal caché.
                          Je vois des perles d’amour, petites étoiles arrondies, apparaître à l’orée de
                          de ton regard.
                             Etrange vision troublée de mille pétales de fleurs voltigeant dans la
                             prairie de l’amour.
                                Dans ton désir d’imploser le cri de l’amour qui oppresse ton être.
                                   Lâches ton âme écorchée vive, gicle ton amour comme une pissé de             
                                    sang, l’attente est une oppression.
                                  Viens libère tes sens au creux de mes Bras, je t’attends depuis si 
                                   longtemps !
                              Tu es mon jardin de roses, j’y butinerais l’amour. Tu y brilles, éclates    
                           comme un feu d’artifice. Laisses toi aller, allongeons notre amour dans   
                       cette prairie fleurie du printemps où coule la source de la saveur amoureuse
                   léchée par le ressac de l’océan, aplani par sa tendresse recouvrant nos corps          
                déchirés.


                  Covix-lyon©26/02/2014      



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mercredi 12 février 2014

Benoît et le grand tour (124)

   La halle aux grains était envahie par une foule dont les propos confus, agités résonnaient
  Dans les alentours, un brouhaha où se mêlait le désir d’en découdre avec la monarchie, les fermiers généraux, la noblesse, tout y passait. Pas d’orateur pour endiguer, canaliser l’ardeur de cette masse en ébullition qui était prête à tout raser sur son passage. L’échevin, Le Chevalier, tentant de franchir la foule, ils étaient accompagné par Benoît et quelques autres compagnons du club, finalement ayant trouvé des caisses, le premier magistrat monta sur l’une d’elle, petit à petit le silence gagnât la halle, Le Chevalier et Benoît prirent place à ses cotés sur d’autres caisses.
L’échevin interpelle les habitants regroupés devant eux, il demande le silence, invite chacune, chacun à écouter les orateurs et à déposer leurs doléances sur un registre mis à la disposition pour eux. Ces doléances, regroupées, seront portées aux états généraux de la région. Comme à Grenoble, les impôts sont la pierre d’achoppement, les citoyens en déposent leurs colères. Les doléances quitterons Villeneuve le Roi et seront portés par des délégués de la ville vers l’assemblée régionale à Auxerre. Plus tard lors de la création des départements Sens avait postulé à représenter la région englobant Provins, Montargis, mais Auxerre eu la préférence et l’ Yonne comme département sera créé, Sens en sera une Sous Préfecture.
 La petite bourgeoise, les artisans et même des gens de moindres conditions élurent Benoît Chaudeur comme délégué auprès de les États Généraux d’Auxerre. Le Chevalier représentera la petite noblesse.
  Hubert de Pompiac viendra quelques jours plus tard rendre visite à Benoît.
– C’est avec une certaine sagesse que tu as été élu par tes pairs et le peuple de Villeneuve, permets moi de te féliciter.
– Merci, Hubert, lourde responsabilité, je tacherais de faire pour le mieux.
– Je n’en doute pas. Ah ! le marquis de La Fayette c’est rappelé à moi, et il me demande de le rejoindre, ce que je fais avec plaisir, c’est un homme sage et plein de bon sens, ouvert, je crois à ce qu’il m’a fait savoir, qu’il rédige une déclaration des droits de l’homme et du citoyen, je vais découvrir cette charte en le rejoignant.
– Je crois qu’avec des hommes aussi droit, en avance sur leur temps, érudits nous pourrons faire de ce pays un grand destin et ouvrir une nouvelle voie en espérant aucun dérapages.
– Cela ne sera pas aisé, les esprits sont bien échauffés, mais l’aventure en vaut la chandelle, bon je monte à Paris. Bonne chance Benoît.

– Bonne chance à toi aussi.

mardi 11 février 2014

Benoît et le grand tour (123)

  La conversation dura longtemps sur le devenir de la France. Puis ayant remis de l’ordre dans leur tenue et par un dernier baiser pour apaiser l’esprit d’Eros ils franchissent la porte de la mansarde et retrouve l’escalier qui les ramène à la boutique. Les deux amants avaient retrouvés la sérénité, il y avait si longtemps que leurs corps n’avaient pas vécus un tel échange de sexe, d’amour, car pour eux ce n’est pas le sexe d’abord, c’est l’amour qui exprime le désir de vivre le corps de l’autre. Si il peut y avoir du sexe sans amour, ce n’est pas leur cas, l’amour passe bien avant, le sexe n’est que le fruit de celui-ci.
– Quoi qu’il arrive Benoît, restons lié l’un à l’autre.
– Pour la vie, mon Hubert, pour la vie, d’eusse nous la couter.
 Hubert retourna à son domaine et Benoît fini une part de son travail. Les temps sont de plus en plus durent, les rues grouillent de mendiants, de voleurs occasionnés par la faim à cela s’ajoute les brimades et le mépris de la haute noblesse. La colère est sourde mais monte dans le peuple. Le Roi veut relever les impôts, lancer une réforme sur ceux-ci, mais rien ne passe, les parlements des régions bloquent  toute tentative en ce sens.

 Bien que contre nature, le parlement et le peuple du Dauphiné manifeste ensemble contre la levé des impôts, l’armée intervient le 7 juin 1788, le peuple perché sur les toits lance des tuiles sur celle-ci, cette journée est appelé « la journée des tuiles » sitôt après les trois ordres de la région (clergé, noblesse et tiers états) se réunit dans le château de Vizille et décrète la grève de l’impôt, les trois coups viennent d’être frappé pour la levé de la révolution française.
 De partout la demande d’ouvrir les états généraux fuse vers Versailles, le Roi résiste à cette requête, en août 1788 il finit par céder et convoquera l’assemblée pour le 5 mai 1789.


– Père…père… il y a une grande agitation vers l’église, un rassemblement d’hommes, de femmes dans la halle aux grains.
– Merci fiston, je vais voir de quoi il en retourne, reste bien tranquille à la boutique et surveille la bien, au moindre écart, ferme là.
– Oui père, comptez sur moi.
Au moment où Benoît s’avançait dans la rue…

– Ah ! Benoît, viens nous rejoindre dit Le Chevalier qui arrivait pour l’emmener vers ce lieu de réunion.


lundi 10 février 2014

Benoît et le grand tour (122)

– Que me vaut ta visite mon cher Hubert ?
– Peut on s’entretenir discrètement ?
– Oui, bien sur, j’ai une chambre sous le toit qui ne sert à rien, pourquoi tant de mystère ?
– A la bonheur, allons y vite.
   Benoît était intrigué par la démarche et tous deux montaient les étages d’un pas rapide, ils arrivent à la petite pièce sous le toit, un chien assis en laisse passer la clarté du jour.
– Nous y voilà.
 Sans attendre Hubert serra dans ses bras son amant, la fougue amoureuse s’empara de leurs sens, les lèvres mangeaient les lèvres, les langues se nouaient, les sexes répondaient aux désirs qui s’emparaient d’eux, très vite, à demi nus ils se dévorent la chair, les corps s’enchevêtrent, se mélangent, leur amour est toujours aussi fort, aussi généreux, puissant, sont intensité n’a d’égal que leur longue absence entre eux, Hubert tel une demoiselle s’offrira deux fois à son amant, Benoît lui donnera le change une seule fois, le marquis prenait toujours autant de plaisirs de sentir la virilité de Benoît parcourir son échine, il l’encourageait, les jambes au ciel, Benoît entre ses cuisses jouait à la bête à deux dos et se nouaient les langues dans cette  débauche des corps.
 Ce n’était pas pour avoir retrouver les plaisirs de la chair, celui de l’âme, mais pour entretenir Benoît d’évènements qui viennent de se dérouler loin d’ici.
Epuisé, serré l’un contre l’autre, se bécotant encore de temps à autres, Hubert se décida à parler une fois le repos retrouvé.
– Vois tu Benoît, je ne sais pas si tu le ressens dans la ville, mais dans nos campagnes cela gronde durement, ces années de disettes, de mauvaises récoltes font monter la colère des paysans et des villageois, à cela se rajoute l’imbécillité de mes pairs qui veulent retrouver leurs droits féodaux, ils n’ont rien compris, certain vont même jusqu’à fouetter, tabasser, mettre aux arrêts leurs paysans, ils vont même jusqu’à rajouter des taxes sur les biens ou à ceux qui traversent leurs terres. Deux conjonctions qui nous conduisent à la catastrophe économico social, je crains pour l’avenir du roi.
- Tu as raison Hubert, ici aussi ça remue, les gens du peuple, la petite bourgeoisie en ont plus qu’assez des brimades, des impôts, des lettres de cachet qui pleuvent à nouveau pour un oui,  pour un non, tout ce monde appel à une autre vie, un changement en profondeur, je suis comme toi, je crois que notre avenir proche va être agitée.

– Et tu sais mon contact avec La Fayette en cette terre américaine, a amené beaucoup d’idées nouvelles dans nos esprits, déjà les philosophes nous ont bien bousculé le cerveau, il arrive un vent nouveau, frais qui vient à souffler sur nos rives. On verra bien.

dimanche 9 février 2014

Benoît et le grand tour (121)

   En automne 1783 des orages de grêles détruisent la fin des récoltes, l’hiver sera rude, à Paris on enregistre -19 et la seine sera gelée durant 2 mois. S’ouvre une période de disette, même si en 1784, une autre des conséquences, voient une récolte hors normes, cela fait baisser les prix des matières premières et met en faillite les agriculteurs. Elle sera suivit d’une nouvelle vague de froid, de mauvaises récoltes, en 1788 les orages détruisent complément les récoltes du pays.
– Benoît, accepte mon aide, il me reste un peu de stock de blé, de farine, j’ai encore de quoi tenir au château, ma femme à confectionné des réserves de pois et haricots secs, c’est pour les tiens, j’en ai aussi distribué au gens du village, bien sur ce n’est pas la panacée mais en attendant des jours meilleurs je crois que cela sera la bienvenue chez toi.
– C’est bien agréable d’avoir des amis comme toi, et je t’en remercie, je n’aimerais pas que vous en soyez privé… je ne puis accepter ton offre.
– N’est crainte, comme je te l’ai dit, j’ai mis de coté nos besoins et le reste je le partage avec les villageois et une part pour toi.
– Fort bien, dans ces conditions je l’accepte, mais je tiens à te rétribuer comme il se doit, même si c’est au nom de notre amitié, je t’en remercie et tu auras des présents en échange.
– Si tu y tiens.
– Demain est un autre jour, pas de procrastination à ce jour, choisi, des bijoux, articles de table ou l’une de ses épées.
– Je te laisse maître du choix.
 Benoît lui offrit une de ses épées et un bijou pour sa femme des couverts en argents pour la table.
– Merci Benoît, c’est trop cher payé, je retourne voir père, il est vieillissant et rentre sur mes terres qui ont bien besoin de moi.
– Tu salueras Mr de Pompiac pour moi, et crois moi, c’est toi qui me fais le plus beau des présents.
  Hubert quitta Benoît en repensant à leur jeunesse, qu’il était bon, mais loin ce temps où les draps cachaient leur amour.

   Benoît rangea avec précaution les biens que Hubert lui avait fournit. Lui aussi en entrant dans la chambre ne pu s’empêcher d’y repenser, leur amour est à jamais gravé, il est immortel. Deux jours plus tard Hubert revient le voir.


samedi 8 février 2014

Benoît et le grand tour (120)


Chapitre XIII
   ‘‘Provoquez donc une émeute pendant que vous avez encore une armée pour l’étouffer’’
                                  Otto von Bismarck

  Les années 1783-1784 marquèrent un tournant dans l’histoire du pays. Hubert de Pompiac revenu des Amériques regagnât ses terres et c’est en compagnie de sa femme et de ses enfants, auprès desquels il donnera l’instruction, qu’il va s ‘occuper du domaine. Il abolira sur ses terres le droit de chasse réservé à sa seul personne, ouvrant ainsi aux paysans cette possibilité de trouver du gibier afin de nourrir leurs familles. Les corvées obligatoires aussi seront modifiées, elles seront compensées par l’attribution de monnaies, ou marchandises selon les besoins de chacun. Il instaurera auprès du curé du village le droit d’instruire outre la catéchèse, celui de savoir lire, écrire et compter, c’est un bouleversement dans la région qui ne lui vaut pas que des amitiés dans sa caste. Hubert de Pompiac est loin des fourberies de Versailles, de ces nobles qui veulent retrouver leurs privilèges, il résiste et s’isole de ce milieu qui est loin de le bénir, Hubert sent la poudre du canon qui monte et les idées nouvelles il en fait sienne.
   Benoît lui fait vivre sa maisonnée, le succès de son art, sa sagesse, le pousse à agrandir son établissement et c’est avec son jeune frère qu’il fait participer à la progression de l’affaire, le jeune est aussi doué que lui, il n’aura pas la chance de faire un long voyage comme son aîné mais il a une bonne culture, faut dire que Benoît n’y est pas étranger. Ses sœurs sont mariées, et sa mère vie sous son toit, elle y est indépendante, mais participe d’une manière ou d’une autre à la bonne marche de la famille. Ils sont encore loin du tumulte qui s’annonce.


  La fin du printemps 1783 approche, un phénomène terrestre va bouleverser pour une longue période la vie sur le vieux continent. Poussé par un vent de nord est, un énorme nuage de dioxyde sorti tout droit du ventre du Laki en Islande s’abat d’abord sur la Norvège, puis sur Prague, Berlin, Le Havre et le royaume unis, ce nuage passera sur ces territoires entre le 17 juin 1783 et le 23 Juin 1783. Il forme un brouillard si intense que les navires de pêches, de commerces, voyageurs et les autres restent à quai. Le soir au couchant le ciel est d’un rouge orangé, une couleur particulière donnée par les particules filtrantes de ce nuage. Pour l’homme de la rue, c’est l’apocalypse qui s’annonce, la fin du monde, c’est un signe de Dieu qui est envoyé, la terre va mourir. Quelque par c’est bien vu, sauf que l’apocalypse comme son nom l’indique est l’ouverture sur un monde qui change en bien. Les conséquences de cette éruption volcanique seront inimaginables, l’Angleterre verra s’accroitre une brutal montée des décès, le souffre en étant la cause, il s’incruste dans le système respiratoire et étouffe les êtres qui en sont atteint.


vendredi 7 février 2014

Benoît et le grand tour (119)


  Hubert à la tête de deux bataillons prendra d’assaut une redoute, les canons du colonel d’Abboville ayant fait quelques dégâts dans la muraille, l’épée en main, courant  devant ses hommes, Hubert passa la trouée et livra un combat au corps à corps, encore agile il n’eut que quelques égratignures, deux hommes épaulaient, protégeaient ainsi leur chef.
Les 24 navires de la Royale contre 19 de la Royal Navy, 5 navires britanniques endommagés et 1 sabordé, 90morts, 246 blessés dans leur rang, 230 morts ou blessés à la Royale, la flotte anglaise se retire, cette double victoire restitue, les iules de Tobago et sainte Lucie entre autres territoires rendus à la France.
En contre partie, il y a toujours un mais, 40000 loyalistes britanniques quittent la région et s’installent au Québec et en Nouvelle Ecosse, qui comporte 90000 français créant le Canada anglais.

  Hubert de Pompiac sera témoin en se tenant comme officier des deux bataillons du défilé le 19 octobre des troupes britanniques dans une clairière non loin de la ville, Cornwallis, humilié, laissera le major général O’Hara le représenter, ce dernier arrivant devant Rochambeau, Washington et La Fayette tendit l’épée de Cornwallis au comte de Rochambeau, qui la refusa et demanda que cela soit G.Washington qui reçut la reddition.

 A Versailles, l’affront semble lavé.





jeudi 6 février 2014

Benoît et le grand tour (118)


  A Rochefort, sur L’Hermione, La Fayette embarque des troupes, des armes et vogue pour l’Amérique, l’Amiral de Grasse est en poste et bloque la baie de Chesapeake, l’armée anglaise ne peut recevoir de secours.
– Ah ! Hubert, je crois que c’est le grand jour, après avoir bien amusé, usé, fatigué par nos manœuvres les troupes anglaises nous voilà à la rencontre de Georges Washington  et du Comte de Rochambeau, cette fois Cornwallis est pris en tenaille. Gardez bien cela en mémoire, Yorktown marquera l’histoire.

   Ainsi en est écrit la page fondatrice des Etats-Unis d’Amérique, Cornwallis est défait, la victoire est totale. La Royale défit la flotte anglaise. Il y eu encore quelques combats, la France continuera à fournir des armes et ce jusqu’en 1782. Pendant ce temps, à Paris les deux parties négociaient un traité de paix qui sera signé en 1783 et l’Angleterre reconnu l’indépendance des états insurgés.

 "Un petit mot sur la bataille de Yorktown. Après ces harcèlements par le régiment de Virginie et les volontaires de La Fayette commandé par le colonel Armand, marquis de le Rouërie de son état Cornwallis décide de se rabattre sur la ville de Yorktown qui est aussi un port, il espère ainsi redonner force à ses troupes et les protéger de la malaria qui les avaient déjà bien affaibli et par la même occasion profiter du port pour recevoir l’appui, des troupes et de l’aide de l’Angleterre. 24 navires de l’escadre commandée par l’amiral de Grasse sont en route des Antilles et viennent faire le blocus de la baie de Chesapeake.

  La Fayette apprend que sa proie est installée dans la ville, il décide de partir à sa rencontre, Washington et Rochambeau comptaient partir à l’assaut de New York, apprenant la manœuvre ils décident eux aussi d’encercler Yorktown. La bataille commença le 28 septembre 1781 et fini par la reddition de Cornwallis se disant affaiblit il envoya un émissaire porter son épée à Washington. C’est la prise des redoutes et bastions autour de la ville puis son siège qui abouti à cette chute. Les forces en présence, 7500 britanniques, 8845 insurgés de G.Washington, 6000 français de Rochambeau auxquels il faut rajouter les volontaires de La Fayette soit 10800 français en tout dont des canadiens volontaires venus combattre à ses côtés. Les pertes car il y en a toujours, 28 morts et 107 blessés chez les insurgés, 60 morts et 194 blessés coté français, 156 morts, 326 blessés et 70 disparus coté britanniques, plus de 7000 hommes seront prisonniers."

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A suivre

mercredi 5 février 2014

Benoît et le grand tour (117)


  La chaise de poste est en route pour Marseille, Hubert de Pompiac lui caracole vers Le Passage de San Juan. Quelques lieues faites et La Fayette ordonne un virage vers Bayonne  d’où il rejoindra le port et embarquera sur La Victoire. Ce 26 Avril 1777 le départ est donné, après une longue traversée, La Victoire évitera les Antilles, les deux flottes, française et anglaise en font leurs proies. Le 13 juin la terre d’Amérique s’offre à eux.
– Voilà Hubert, nous sommes rendu.
– En effet, la cote et ce port vont nous accueillir, c’est un bon refuge et nous allons pouvoir vendre ces 6000 fusils dont ils ont grand besoin.
– Bien vu, la milice de Géorgie n’attend que cela…mais avant de  débarquer.

  Le marquis de La Fayette réuni l’équipage et les volontaires dont Hubert de Pompiac.
– Messieurs, ici commence le chemin de la liberté. Nous allons prêter un serment, Celui de vaincre ou périr.
– Hourra !! Hourra !! Vaincre ou périr, reprit en chœur par tous les hommes rassemblés devant le jeune marquis.

   La rencontre historique entre Georges Washington et La Fayette aura lieu le 1 er Août 1777, La Fayette deviendra son aide de camp dans l’état major. Le congrès est plus réservé en son encontre, mais son implication, sa blessure à la jambe dans la bataille de Brandywine, son courage à la tête du régiment de Virginie finisse par le faire adopter de ce dernier.
 Puis arrive l’accord entre Versailles et les insurgés, sans doute du à l’effort de La Fayette et aussi au bien fondé que pourrai en tirer le pays, argument largement défendu par les partisans de l’engagement, avec la victoire à l’appui, c’est les défaites sous Louis XV qui en seraient lavées. L’escadre de l’Amiral D’Estaing est envoyée dans les eaux américaines.
– Vous avez vu, mon cher Hubert, comment est la foi des insurgés à croire en leur indépendance, une leçon à méditer.


  La Fayette est de retour à Versailles, il rend des comptes au Roi, qui lui pour le principe lui fera faire sa punition dans son château auprès de son épouse et cela pour une durée de dix jours.

Photo de moâ
A suivre

mardi 4 février 2014

Benoît et le grand tour (116)

 – Mais le Roi n’est pas disposé
– Je n’en doute pas, la fougue de votre jeunesse le permet.
– Voyez vous Mr le Marquis, la cour de Versailles n’est pas mon terreau, je ne m’y sens pas très à l’aise, je sais que vous l’avez bien fréquenté, mais aussi avec une certaine distance, c’est plus la proximité du Roi qui vous a motivé à rester dans cette prison dorée.
– Vous êtes bien renseigné Mr La Fayette.
– Si on veut. Bon d’abord avec mes fonds propre nous allons affréter un navire, j’ai des vu sur « La Victoire », certes il ne dispose que de deux canons, mais il faudra faire avec.
– Je radote sans doute, mais le Roi n’est pas disposé à vous laisser partir vers les Amériques, de plus nous ne sommes pas en conflit avec l’Angleterre, cela le fâcherait.
– Je sais, mais dans son entourage il y a des gens qui font tout le nécessaire pour qu’il change d’avis et vienne en aide aux insurgés… j’en ai bon espoir. Allez en route, « La Victoire » nous attend, mais avant nous allons faire un voyage en Albion, cela donnera le change, du moins j’espère que les espions anglais soient enfumés et ceux du Roi bernés.
– La stratégie est alléchante, seront ils dupés ?
– Nous le saurons quand on retrouverons la terre de France, et il va s’en dire Mr de Pompiac, que vous êtes du voyage, j’ai besoin d’homme comme vous à mes cotés, même si…. Enfin je n’ai rien dit.
– Ne me froissez pas Mr le Marquis, je suis très heureux de pouvoir vous être utile.

  Le séjour en terre anglaise eu un effet mitigé, du moins en France, de retour à Bordeaux, La Fayette apprend qu’il est sous le coup de demande d’arrestation, lettre de cachet venu de son beau père le duc D’Ayen auprès du Roi que ce dernier signa bien volontiers, ne voyant pas d’un bon œil cette idée folle de partir en Amérique pour soutenir les insurgés.
Néanmoins, La Fayette embarquera sur La Victoire pour l’Espagne, il fera escale au port de Passages De San Juan, proche de San Sébastien. De retour à Bordeaux il obéit à un ordre l’invitant à rejoindre Marseille.

– Mr de Pompiac, nous allons faire une partie d’échec, je vais roquer la tour et le Roi.
 

A suivre

lundi 3 février 2014

Benoît et le grand tour (115)

 L’américain, lui loue une calèche et part vers le sud, l’auvergne, on lui a parlé d’un certain La Fayette et il est porteur d’un message envers le marquis, il espère le rencontrer. Le jeune marquis de La Fayette est de ces aristocrates imprégnées de modernités, élevés aux philosophes des lumières, de voir les institutions changer, de voir la monarchie plus ouverte vers le peuple. Il ne recevra pas le billet de l’américain qui lui s’installera à Paris, le jeune marquis est parti pour la Lorraine faire ses armes. Un soir à la table du prince De Broglie et d’un proche du roi d’Angleterre il entend parler du soulèvement des colons américains, sa fougue le conduira à prendre fait et cause pour eux, il ira à Versailles demander au roi de partir avec des volontaires vers l’Amérique, sans attendre, de ses deniers affrètera un navire et un équipage, lèvera des volontaires, le roi pas convaincu du bien fondé refusera son appel et même lança un mandat d’arrêt en son encontre, c’est un jeu de chat et de souris qui se passe, en 1777, La Fayette réussi son tour de passe-passe et navigue sur La Victoire vers le nouveau continent. Entré en contact avec Georges Washington les deux hommes sympathises et s’apprécie, le congés de Philadelphie est plus mitigé, mais finira par être convaincu par son rôle actif, ses alliances avec les indiens, sa combativité à la tête du régiment de Virginie, enfin en 1778 une alliance st signée avec la France, la flotte de L’amiral D’Estaing arrive aux abords des côtes américaine. En 1779 de retour en France, il fera son arrêt d’une façon symbolique en son château auprès des a femme, dix jours d’arrêt pour son insubordination. En 1780 à bord de l’Hermione il repart pour soutenir officiellement les insurgés, il est reçut par Georges Washington et reçoit le commandement du régiment de Virginie, il fera la jonction avec les troupes de Washington er de Rochambeau à Yorktown, bataille décisive. L’amiral De Grasse fait un blocus qui empêche les anglais de recevoir tout renfort, le 17 octobre 1781 c’est la victoire.

Le congrès en 1781 fera du marquis La Fayette en le recevant en son sein citoyen d’honneur des états unis d’Amérique. En 1782 il rentre en France et est reçut avec les honneurs, La Fayette est devenu très populaire.
  Hubert de Pompiac démissionna de la garde royale, de retour à la vie civil il s’engagea dans les premiers volontaires levés par le jeune marquis.
– Ah ! Mr le marquis de Pompiac, heureux de vous trouver dans nos rangs… mais je ne doute pas que vous soyez les oreilles et les yeux du roi.
– L’honneur est pour moi, mais réassurez vous, je suis entièrement libre et surtout pas à la solde du roi comme vous le supposez, cela m’offense que vous ayez une telle pensée.



A suivre

dimanche 2 février 2014

Benoît et le grand tour (114)

 Hubert passa une semaine à Boston, fit le plein de ce qu’il devait savoir, son séjour n’était pas sans le regard suspicieux des gardes anglais, il refait le chemin à l’envers, direction la Nouvelle Orléans, cette fois-ci il ne voyage pas seul, un homme l’accompagne. Hubert ne comprit pas sur le coup, mais la frégate était déjà à quai à l’attendre, deuxième surprise, l’inconnu monta aussi à bord pour rejoindre la France. Pas de temps à perdre, à peine à bord, la frégate appareilla et descendit le fleuve jusqu’au golf du Mexique, vira vers les Antilles où une nouvelle fois elle fit escale, sans perte de temps et l’ancre vite relevé la haute mer la transforma très vite en un petit point qui disparu de l’horizon des caraïbes. Plus calme qu’à l’aller, les vents favorables poussaient le navire à bon train vers le port de Nantes.
La côte française se dessinait,  la frégate mit le cap sur l’embouchure de la Loire. La vigie cria navires hostiles à l’horizon, le commandant la longue vue à la main fixa cet horizon, deux pavillons à la croix de Saint-Georges semblaient décidés à lui barrer la route, il fit sonner le branle bas de combat, Hubert se muni de son épée prêt à en découdre si le besoin s’en faisait sentir…  le commandant poussa un soupir de soulagement quand il vit six navires de la Royale dans les parages. Les anglais prirent le large ne cherchant pas l’affrontement, c’est vrai les deux pays ne sont pas en conflits, mais il y quand même des risques avec  Albion. La frégate put entrée aisément au port.
Après avoir débarqué, Hubert passa la nuit dans une hostellerie du port, il prit un bain réparateur et le lendemain en tenue de la garde il alla récupérer son fidèle compagnon qui le mènera à Versailles.
  Le cheval manifeste une certaine joie de retrouver son cavalier, il est en forme, bien musclé, l’écuyer a fait du bon travail, il l’a bichonné, fait des parcours de manège pour lui garder et entretenir la musculature, Hubert le récompense d’une bonne prime supplémentaire. Il marque aussi sont affection au cheval et les voilà parti pour une longue route vers le roi.


 A suivre

samedi 1 février 2014

Benoît et le grand tour (113)

– Hé ! bien, monsieur le marquis, je ne m’attendais pas à ce que la haute jouisse de ces plaisirs là avec autant de saveurs.
– Oh ! mon brave.. si vous saviez…
Et Hubert se leva, encore chancelant, retourna à la frégate non sans mal, passa de l’eau sur son visage et s’allongea sur la couche, la mi-journée il ne la vit pas ayant dormi, c’est seulement la nuit tombante et l’agitation sur le quai qu’il comprit la profondeur de son sommeil. Il descendit dans une taverne et dégusta les saveurs culinaires de l’île accompagné de rhum, mais cette fois il resta bien sage et retrouva le chemin de sa cabine. Avant de plonger dans les bras de Morphée, il lut quelques page de Rousseau, auteur très en vogue dans les salons, il souffle la bougie et s’endort ? C’est le bruit de l’ancre que l’on relève qui le tire de son sommeil, la frégate reprend son périple vers l’Amérique, la vigie est aux aguets, le commandant tendu, mais tout est calme et l’embouchure du Mississipi aval la frégate qui remonte vers la Nouvelle Orléans où la présence espagnol imprègne les façades des maisons. Hubert doit descendre dans cet univers, il ne sait pas grand chose sur les deux autres civils qui font la même escale. Le commandant informe Hubert qu’il va se mettre à l’abri de regards un peux trop curieux dans les bayous et qu’à son retour il embarquera pour la France, ce sont les instructions, la pause sera longue, mais les ordres sont ainsi formulé, pas questions non plus de se baigner dans ce milieu la présence d’alligator est dissuasif, l’équipage il va falloir l’occuper.

 Sans perdre de temps, Hubert monte à bord d’un bateau de voyageur qui remonte le fleuve jusqu’à Saint-Paul où il descend et se procure un cheval direction Boston. C’est là que le contact s ‘établira, il fera connaissance du milieu séparateur, méfiant et enthousiaste à la fois, la France s’intéresse à eux ! Il découvre le projet de constitution qu’il commence à bâtir, rencontrera Benjamin Franklin qui lui proféra un discours afin que la France s’engage à leur coté dans cette révolte. Hubert maintenant savait le but de sa mission, confirmer au roi que le séparatisme de l’Amérique avec l’Angleterre était en marche et le souhait de voir la France s’enger à leur coté. Deux ans plus tard, Benjamin Franklin sera à Versailles pour convaincre du bien fondé de la participation française à leur lutte pour l’indépendance.
A suivre