lundi 31 mars 2014

Benoît…. (13)



  Troisième période, la grande guerre. Entre les deux, il y eu une éclipse de plus entre nos relations, chacune des familles retrouvant ses quartiers et préoccupations. C’est en 1916 que se renoue le fil. Mon arrière grand père portant secours à des hommes, trouva dans ceux-ci Eugène Chaudeur, il y eu des présentations, nos trisaïeul se retrouvèrent, Eugène Chaudeur remerciant chaleureusement Albert de Pompiac, lieutenant d’infanterie du même régiment mais de section différente. La refonte après cette journée fit qu’ils ne se quittèrent plus, Albert de Pompiac sera promu capitaine et Eugène Chaudeur devient sous-lieutenant. Ils combattirent ensemble, l’armistice sonna le 11 novembre à 5h 15, mais ce n’est qu’à 11 heures quelle devient effective. Ils sortirent tous deux avec des grades supérieurs, Albert devient commandant et Eugène sera capitaine, ayant entre temps été promu au niveau de lieutenant. Le contact cette fois-ci restera durant quelques années, et la vie civil finie son œuvre d’éloignement. Les mariages, et tout le reste, la dernière fois qu’ils furent ensemble, c’est durant l’été 1930, où Albert invite au château la famille Chaudeur pour quelques jours, les enfants partagèrent les jeux, l’aîné des familles avaient dix ans, presque du même jour ! il faudra attendre la drôle de guerre pour qu’ils se retrouvent. Ce ne sera pas dans la débâcle, mais plus tard dans le maquis. François Chaudeur était agent de liaison et radio dans un réseau du côté de Trucy l’Orgueilleux dans le nivernais, il y retrouva Lucas de Pompiac, puis ils passèrent en zone libre plus sure, prenant encore plus de risque ils allèrent en Haute Saône faire des coups de mains et passerons par Lyon pour finir dans la Drome. Ils graviteront dans les rangs de Alain Le Ray dans l’armée de l’Isère, combattant l’ennemie durant l’hiver 1944/1945, puis ce fonderont dans la 1ère armée, plus connue sous le nom de Rhin et Danube du Maréchal De Lattre de Tassigny, c’est les seul qui passerons en Allemagne, certes ils ne seront pas sur les traces de Hubert et Benoît, mais c’est déjà un symbole. Leur lien ne fût pas seulement amical, ils étaient très proches, une véritable passion digne de Benoît et Hubert, quelques témoignages l’attestent. L’escapade outre Rhin terminée, la démobilisation, comme ceux de la grande guerre, ils retrouvent la paix civile.

 

A suivre…

dimanche 30 mars 2014

Benoît…. (12)


… Il y aura la guerre franco-prussienne qui vit la défaite de Sedan apporté le coup de grâce à l’Empire et la venue de la troisième république.  C’est cette période que nous évoquons Benoît et moi devant des pizzas et une bouteille de rosé, deux membres de la famille se retrouvant dans l’armée du Sud, celle que conduisit Garibaldi. La défaite est du au surnombre d’un côté, mais pas très aguerrit, 1 200 000 soldats d’outre Rhin contre 900 000, le mauvais commandement sera le deuxième ennemi de la France, certes des pôles de combats positifs rééquilibres les évènements, mais ce ne fût que des actes héroïques qui ne permirent pas de l’emporter. La paix est signée par Napoléon III.
  Gambetta et des généraux à Paris déclare la République, en appel aux armes des citoyens, la première résistance moderne s’organise, l’armée prussienne est harcelée, Bismarck ne s’attendait pas à ce revers, pour lui la guerre semblait finie. Bourbaki tenta de contourner l’armée ennemie qui avançait vers Paris. Garibaldi venant au secours de la république, il ne l’aurait pas fait pour Napoléon qui l’avait combattu en son pays, forma l’armée du sud et monta vers Dijon. Ayant installé ses quartiers à Autun, il harcela les troupes prussiennes. Dijon souffrit de trois batailles, la défaite de Nuits-St-Georges, où poursuivi par l’ennemi, les rescapés étaient massacrés, trouvant le refuge dans le village, les habitants les habillèrent en civil, par représailles les prussiens pillèrent, l’hôpital, les auberges, les boutiques, incendièrent, c’était le 18 décembre 1870, puis les prussiens abandonnèrent Dijon  devant l’offensive de Bourbaki, et Garibaldi s’y installa, les troupes adverses ne purent ainsi progresser plus loin. Bourbaki, vaincu, avec ses 84 000 hommes sur 150 000 qui constituait cette armée se rendit en suisse, où ils déposèrent les armes et seront mis en détention. Paris capitula après un long siège, s’en suivra la commune de Paris. C’est dans l’armée de Garibaldi que les descendants des deux familles se retrouvèrent, nous évoquons les combats, drames.  A Dijon les prussiens tentèrent une nouvelle bataille, la troisième, Garibaldi leur infligea une cinglante défaite après trois jours de combats. 21, 22, 23 janvier 1871, il obtint même un drapeau du 61ème  régiment poméranien. Lors de l’horreur de la plaine de Nuits St Georges, nos anciens se soutinrent et caché dans une ferme, ils échappaient à la vindicte des prussiens, c’est avec d’autres qu’ils parvinrent à rejoindre Autun. Ils seront de la revanche à Dijon.


Charge de dragons, tableau de Paul-Émile Léon Perboyre, musée de l'armée, Paris.

A suivre

samedi 29 mars 2014

Benoît…. (11)



                                                       ------------------------
‘ D’un Empire à l’autre’

   Le fils cadet de Benoît fera campagne avec l’Empereur, celui qui sera dans la ligné restera bien sage, ni comploteur, ni partisan du Corse. Quand je repense aux écrits laissés par Joséphine Hubert de Pompiac; mon ancêtre; qui rapportant les propos du Capitaine du ‘Ligura’ je me dis que cet homme avait du flair. Enfin cela fait partie de l’Histoire, pas celle qui se couche sur la feuille de papier présente, mais l’autre avec un H majuscule. Une longue parenthèse entre les deux Napoléon pour la vie de nos familles, pas de lien, rien qui pourrait rappeler ce qui s’était passé dans cette partie du 19èmesiècle. Benoît Chaudeur avait rendu l’âme avant que Bonaparte ne devienne Empereur. Son fils revint meurtri de cette longue épopée, demi-solde, il était dans un état de délabrement tant physique que mental, c’est son aîné qui assurera sa charge, remit il aidera aussi aux affaires à la tête de la bijouterie familiale, l’aîné en se paralysant ne pouvait prendre cette direction qui lui était dévolue. Lui même eu des enfants, les soubresauts royalistes étaient comme des spasmes portant l’agonie de ce régime. L’arrêt de mort fût rendu quand Napoléon le troisième du nom se fit élire président de République en 1848 par le suffrage universel masculin, il deviendra Napoléon III le 2 décembre 1851 après un coup de force. Le grand Victor Hugo défenseur de la république, non sans avoir flirté avec la royauté, le traitera de Napoléon le petit… Il passera la plus grande partie du temps de son règne en exil. Bien qu’usurpateur, ses idéaux romantiques, mélangent de libéralisme et socialisme, idée philosophique que l’on retrouve dans son livre ‘L’extinction du Paupérisme’  il développera l’industrialisation de la France, le pays connu une période de grande prospérité, la venue du chemin de fer, la rénovation de Paris par le Baron Haussmann, etc… Il y eu aussi un grand revers, celui de la défaite de 1870, pourtant l’armée française qualifiée de la plus grande armée du monde, la victoire de Sébastopol où allié avec les Anglais ils coulèrent la flotte de la Russie, Napoléon III avait choisi de défendre l’Empire ottoman face à la Russie, les Anglais en firent autant. Puis il y eu la campagne d’Italie, les batailles de Magenta et Solferino. Le prestige militaire de la France était grand, les expéditions de Chine, mais le premier contre coup eu lieu au Mexique où portant secours à Maximilien d’Autriche le corps expéditionnaire français fût vaincu, un épisode célèbre en est le bataille de Cameron, acte de naissance de la Légion Etrangère, chaque année le 30 avril ce corps d’armée commémore sa mémoire. 
 

A suivre…

vendredi 28 mars 2014

Benoît…. (10)



  La raison l’emporte, je traverse la Seine et rentre chez moi. Il faut que je calme cette libido qui me travail, une douche peut être, je n’aime pas trop le soir, sauf si je dois passer une nuit, une soirée de fêtes. Il ne me reste pas grand chose pour l’effacer, calmer ce désir, un tour porte Dauphine toute proche et m’acquitter de quelques billets à un garçon en échange d’une passe, je l’exclu, non pas par pingrerie, mais il y a quelque chose qui me dérange dans la démarche, c’est trop tard pour moi d’aller vers des lieux de dragues, il me reste le plaisir solitaire, après tout cela est moins mortel qu’une mauvaise rencontre. Le fantasme entre Benoît et moi battit son plein, nous nous ébrouons dans les vagues, corps nus, enlacés, nous jouons avec elles, faisons l’amour dans les dunes, le calme reviendra après une nuit pleine de rêves. Deux jours sans le voir, nous n’avons pas toujours les mêmes horaires, je le croise dans les couloirs on se salue, je lui donne rendez-vous pour ce soir, raconter la suite des aventures de nos anciens.

 

A suivre…

jeudi 27 mars 2014

Benoît… (9)


  Sortant de l’office, un autre rituel ! Prendre un apéritif au bar du coin, un verre d’un blanc liquoreux, un Monbazillac avec quelques petits gâteaux sec que j’avais acheté pendant qu’ils s’installaient dans le café. J’avais laissé Benoît en leur compagnie, mon frère tenta de l’intimidé, mais père qui avait un certain sens de la famille, et sans doute en avait il deviné mes émois, le remit à sa place, coupant court à toute velléité de sa part. Je le sut quelques jours plus tard, et venant de mon frère lui-même, propos porté par les ondes du téléphone. – « Que j’ai de la chance de bénéficier du soutien de notre père », j’en souris, il ne pouvait pas le voir, et finalement il me laissera en paix avec ma vie. Un repas léger, une promenade dans les environs. La fin de l’après midi sonna au carillon du salon, nos bagages étaient dans le coffre de la Facel-Véga, nous saluons la famille, embrassades, poignées de main, même des plus chaleureuses, mon frère se montra plus cool avec Benoît.
– Benoît, tu viens ici quand tu le veux, tu es le bienvenue dans la ‘famille’ dit mon père.
  Si ce n’est pas moi qui l’accroche à mon cœur… encore que… c’est mon père qui l’a déjà adopté.

 Sur la route de Paris, nous parlons de ce temps que nous n’avons pas connu. Le rôle que son ancêtre joua pour sauver les miens durant cette période révolutionnaire. L’amour aussi de ces illustres prédécesseurs, Benoît me regarde, sourit, il sait se que je pense, récent pour lui, se qui me ronge, il posa un court instant sa tête sur mon épaule. Mon âme travail, mon corps aussi. Lui ne laisse rien transpirer, si se n’est ses petits gestes comme celui-là. Cet amour est comme une lame qui me torture et je n’ai pas  envie de vivre la douleur de Potsdam. Non je  ne pourrais pas résister longtemps sans lui déclarer ma flamme. Il ferme les yeux, la tête revenue sur mon épaule, il semble apaisé, peut être que le roulement de la voiture le berce, l’endort, heureusement qu’il ne me mate pas car dans mon pantalon s’érige une statue évocatrice de mes sentiments, de mes pensées peux avouables, de mon désir de l’avoir en moi, des images défilent, je résiste à la tentation, même d’un solo… Le poste donne des infos sur la route, de la musique qui libère mon esprit et la tension qui allait avec. Nous arrivons dans la banlieue sud, la traversons, les bénéfices d’un week-end à la campagne sembles s’évanouir par la pollution ambiante, nous ne sommes pas seul non plus, la circulation en accordéon, je n’aime pas cela, enfin la porte d’Orléans, je ne prends pas le périphérique, mais direction Denfert-Rochereau, puis celle du quinzième arrondissement, je dépose Benoît devant l’immeuble où vie son être, nos joues reçoivent nos bises, c’est bien sage après ces fantasmes, mais en est-ce, je le suis des yeux, j’ai envie de tout plaquer, de monter chez lui, j’ai le feu dans les veines, j’ai envie d’être près de lui, d’être avec lui.

 

A suivre

mercredi 26 mars 2014

Benoit…(8)


Monsieur de Pompiac servit un alcool blanc pour ceux qui en veulent et pour la gente féminine préférant une Marie-Brizard. Le passé de nos familles était loin, l’actualité l’ayant remplacé, celle de la France, de l’Europe, du monde. Les avis étaient très ouverts, divergeant, surtout entre mon frère et moi, mon aîné était plus proche de celles de notre père, j’étais dans un univers plus ouvert, éloigné du leur, de ce qu’ils représentent.
– Ah !, la Capitale, l’université, l’éducation nationale embrouille bien l’esprit de nos enfants, dit mon père.
   Une heure de bavardages aussi intéressants que stérile, une sorte de café du commerce dans des murs dorés, interrompu, mis en sourdine par un concert de Brahms effectué par l’orchestre national de Budapest, Benoît qui semble beaucoup l’apprécier l’écoutait religieusement, son âme était partie là bas. Arrive l’heure de rejoindre les chambres, au moment de nous séparer, Benoît et moi échangeons une salutation avant de pousser la porte de nos chambres qui abriterons nos rêves les plus fous. J’ai eu du mal à m’endormir, mes pensées vagabondaient vers l’autre côté de la paroi qui séparait nos pièces, elles étaient vers Benoît, j’aurais aimé partager sa couche. Au matin du dimanche je me levais et ne m’attendais pas à une volée de bois vert par mon aîné, il avait remarqué la façon dont Benoît et moi nous nous quittions avant le coucher, pourtant rien de très explicite, une accolade qu’il jugea inappropriée, il disait qu’elle était équivoque, pourtant rien de sexuel dans ce geste, juste une marque d’amitié. C’est vrai que nos lèvres étaient à deux doigts de se rencontrer, combien de fois cela arrivait entre nous, entre père et nous, ce n’est qu’un mouvement de tête, rien qui puisse permettre une telle attaque, et combien même cela serait, c’est mon problème, ma vie, pas la sienne. En nous quittant pour le rez-de-chaussée il me lança – « Qu’il n’aimait pas voir de Pédé dans la famille » ce à quoi je lui répondit – « Que je n’étais pas le premier dans la lignée, que dans toutes les fratries qui nous précédées ils y en eu, et que certain furent même décapités, privilège de la noblesse, sinon pour les autres c’est la corde et le bûcher ». Non mon frère tu n’as pas le droit de me juger, de te mêler de ma vie. Et si nos âmes flirtent, on ne peut encore présager de l’avenir. Heureusement que l’accroche avec mon frère ne gâchât pas la suite du dimanche. Le matin nous allons à l’église, il est onze heures, une cérémonie toujours prisée par la famille, je suis plutôt réservé sur la conception de cette foi, je dirais même de toutes les pratiques religieuses, chaque jours qui passent m’en éloignent, Benoît, par sympathie, politesse nous y accompagne, j’ai compris que lui est plutôt athée, il fait un effort considérable, j’apprécie sa valeur. 
A suivre…

mardi 25 mars 2014

Benoît…. (7)



  Je crois qu’il ne se reproduira pas, cette étreinte sans sexe en est l’image, je sens que Benoît à les mêmes émois que moi, l’amour est sa signature… c’est sur… je l’aime, il m’aime et nous pourrons, sans que je me trompe, ensemble conjuguer la verbe aimer. Pour l’instant c’est notre jardin secret. Si l’envie d’offrir nos corps l’un pour l’autre était bien présente, au delà de l’amour des âmes, elle ne se traduisait pas dans les faits, il faut attendre encore de longues journées. Nous retournons au château avec un état d’esprit bien différent. 

Une fois dans les murs, nous fûmes invités à passer dans le petit salon, avant nous passons en salle d’eau nous laver les mains. Toute la famille était présente, nous discutons de tout, de la pluie et du beau temps, de la bourse, de l’Europe qui ne satisfait personnes. Bien que d’un monde différent, on retrouvait l’esprit du café du commerce, les connaissances en plus. Ces palabres se faisaient autour de l’apéritif, père aborda aussi le sujet de notre futur, de l’orientation professionnelle envisagée. Benoît s’orientait vers le journalisme de la presse écrite, la filière sans être bouchée n’en est pas moins rétrécie. Surtout dans les hebdos, il y a plus de recul et le travail se fait en profondeur, mais cela lui permettrait de gagner sa vie, son principal but c’est d’écrire, être au  auteur de roman, il est nécessaire d’avoir un à coté, car l’écriture ne nourri pas son homme, il paraît.
Pour moi qui ne suis pas en bonne relation avec les maths, suivre une école d’ingénieur ne me semble pas sérieux, alors je fréquente le même bahut que Benoît, je glisserais plus sur l’histoire, devenir prof d’histoire, ou historien peut être sur un cycle particulier ou élargir le champs d’action à une dynastie… enfin je n’en suis pas encore là. Comme je ne suis pas d’un tempérament à me faire du souci, je verrais bien le moment venu, après tout que cette valise ne soit pas trop lourde, encombrante et qu’elle suffise à m’ouvrir les portes et bien se qui compte le plus.

 Nous continuons la conversation à table, mon frère aîné est P.D.G. d’une PME dans l’agro-alimentaire, les difficultés économiques depuis quelques années se fait ressentir dans son commerce, sans compter les crises sanitaires à répétitions. Il a trouvé un point d’équilibre en accroissant ses exportations, le marché intérieur stagne, voir à être en baisse. Certes, il n’y a plus d’embauches, mais il réussi à préserver les emplois dans son entreprise, une question d’honneur pour lui, même si les relations avec les syndicats sont parfois tendues, ils reconnaissent que le « patron » tien bien le cap. Après le repas le salon accueillit tout ce petit monde, les femmes lisaient, les enfants s’amusaient dans un coin, ils avaient le don de ces jeux à l’imagination débordante, les hommes, père, frère, Benoît et moi devisions sur la politique, la crise qui était depuis son apparition avec le premier choc pétrolier en 1971 venu des USA, puis surtout celui de 1973 qui dura cinq ans, la lente agonie de l’économie industrielle, le vieux concept du libéralisme cédant la place sans avertisseur vers le néo libéralisme porté par le monde de la finance, c’est celui là qui met à mal notre monde contemporain, son apogée porté par la dame de fer (Mme Thatcher) et le président des USA (Mr Reagan), il est là dans son accélération, si de penser que l’industrie vivait sa révolution des Canuts, mais pas de gros soulèvement, le monde n’a pas compris les basses manœuvres, la désinformation, la manipulation du premier ministre britannique, la dame de fer, à cette époque, deux ans qu’elle était au pouvoir et jamais un de ses prédécesseurs, si impopulaire soit-il, ne fût si bas dans l’estime des citoyens anglo-saxons. Ce qui la sauva, c’est cette guerre stupide des Malouines où des îles Falkland suivant le pays qui en revendique la souveraineté.


lundi 24 mars 2014

Benoît…. (6)






De ma courte vie, je n’avais jamais ressenti cette force d’inertie qui habitait en moi, elle ne se manifesta pas lorsque j’entendis son nom à l’université, mais  subversivement quand je le l’aperçut, et surtout ce vendredi soir quand nous étions assis l’un à coté de l’autre à feuilleter son livre de famille. En moi une chose étrange était venue s’immiscer. Je ne connaissais pas sa puissance redoutable. Le cœur en affolement, j’ai du prendre sur moi pour l’apaiser. Déjà le premier soir j’en ressentis l’effet, mais c’est surtout ce vendredi quand il a franchit la porte de mon appartement que mon trouble se produisit, je n’avais que les yeux de Chimène pour lui. N’ayons pas peur des mots, je suis tombé en amour pour son âme, j’avais le désir fou de partager sa vie, de la faire ensemble. Je crois qu’il le comprit en me donnant son plus beau sourire, je le garderais au fond de moi quoiqu’il arrive et ce jusqu’à la dernière seconde de ma vie. Se sourire qui me tourmente, tourmentera, j’en suis certain, quelque soit nôtre devenir, nos rapports d’amitiés. Je me sentais comme une midinette attendant la déclaration de cette flamme venant de son amour.

 Tout le week-end fût à évoquer ce cheminement des liens entre nos familles. Mère découvrait au fur et à mesure cette particularité. Comme durant ces deux siècles, de longues séparations comme celle entre 1945 et aujourd’hui à l’aube d’un nouveau millénaire. Bizarrement, il n’y eu pas de mariage entre nos familles, oh ! ce n’est pas que je le regrette, mais c’est une éventualité qui aurait pu ce produire. A l’évocation de ces parcours, mère était subjuguée par cette longue histoire et tout en émotion aussi avec le drame de Potsdam où Hubert tenta de mettre fin à ses jours par amour pour Benoît. 

En cette fin d’après midi du samedi, il faisait encore bon, le soleil luisait suffisamment haut pour tenir encore la chaleur de cette journée. Benoît et moi faisons quelques pas dans le parc de la propriété afin de dégourdir nos jambes, nous parlions encore de ce passé. Nous étions cote à cote et comme de rien je sentis son bras se poser sur mon épaule tout en douceur. J'étais à la fois déstabilisé et heureux de son geste, je ne montrais pas mon trouble. Juste le rictus d’un sourire plein de bonheur, un sourire qui dit oui, tu peux me prendre par l’épaule, la taille si tu le veux. Une cinquantaine de mètre, un peu plus peut être, à marcher vers le bel étang à la couleur d’acier sur lequel le soleil laissait trainer son reflet. Des pas vers lui, des pas vers l’amour sans doute. Sur l’étang canards, cygnes, oies et autres volatiles aquatiques vivaient de leur nonchalance. Nous arrivâmes devant une roseraie où ces animaux élèvent domicile, on peu voir un nid de cygnes, entendre les poules d’eau. Nous stoppons notre marche devant ce spectacle que nous offre la nature, Benoît me regarde fixement dans les yeux, il cherche une réponse, nos yeux plongent dans nos corps comme ils le firent il y a peu, nous sommes face à face. Une attraction comme celle d’un pôle d’aimant sur une feuille de métal, es-ce un effet d’optique, mais nos visages semblent se rapprocher. Un mouvement de bascule et nous glissons dans l’herbe, nous y roulons comme deux gamins, nous sommes heureux, joyeux, à ce petit jeu, nos lèvres s’effleurent, juste un courant d’air. Je sentais monter en moi la virilité qui était mienne, mais aussi le désir de partager nos corps. Nous étions à la limite de caresses amoureuses.
L’ombre du drame de Potsdam… 

 
A suivre

dimanche 23 mars 2014

Benoît… (5)



  J’étais au volant de la vieille Facel-Véga III, (marque française qui cessa son activité au cœur des années 1960), elle était bien entretenue par le garagiste du bourg, un passage de génération, cela existe encore, mais devenant rare. Nous roulions vers le nivernais en terre familiale. Le crépuscule était derrière nous. Le drap noir s’étire au-dessus de nos têtes au fur et à mesure que nous avançons pour le château. Je stoppais le véhicule devant les grilles du portail, je les ouvre, pénètre dans le chemin du parc, ferme les grilles et reprend les quelques cent mètres qui nous séparent du perron. Je gare la Facel-Véga devant lui, un domestique arrive, il ouvre le coffre et sort nos bagages et rentre dans le hall du château. Seul nos sacoches sont encore dans nos mains. Benoît serra la main de mon père et je vis son visage s’illuminer.
– Ah !... mais vous êtes tout le portrait d’un Chaudeur !.
– En effet père, je vous présente Benoît Chaudeur.
– Comme je suis heureux de retrouver un descendant de cette famille si cher à nos cœurs.
– C’est un plaisir partagé et un  honneur de vous rencontrer.
– Armand !...
– Monsieur…
– Vous installerez Benoît Chaudeur dans la chambre bleue au 1er étage.
– Bien monsieur.
 Armand disparu avec les bagages vers la chambre désigné. Benoît occupera la chambre bleue à coté de la mienne, dont la couleur saumon me sied bien, c’est reposant, tout le décor tourne autour entre des rouges qui mettent en valeur cette tapisserie, des rappels par-ci par-là… Dans ses murs que j’aimais bien régnait une certaine douceur.

Père, Benoît et moi, mère nous rejoindra un peu plus tard et je fis les présentations. Mère n’est pas trop au courant de ce passé, de ce croisement de vie entre nos deux familles, ce n’est pas que cela ne l’intéressait pas, mais depuis la fin de la seconde guerre mondiale, chacune avait suivit une ligne qui nous avait bien éloignée, la rencontre de Benoît au bahu remettait tout sur les rails. Bien sur, il y a des tableaux de cette époque lointaine où nos deux ancêtres y figurent, mais jamais une question ne lui était venue à l’esprit. Père et ses parents ne l’on pas instruite en leur temps de ces personnages. Pour ma mère c’était sans doute encore un peu de timidité ou de pudeur de ne pas en demander plus sur la lignée des Pompiac. Ce week-end sera riche d’enseignement pour elle et les retrouvailles de ses fantômes  pour nous.

A suivre

samedi 22 mars 2014

Benoît… (4)



  Là dans cette voiture qui nous mène vers Berlin, avec Malvoisin au volant, Meunier à ses cotés, Benoît et moi, les quatre compères de l’époque se retrouvent dans l’ère moderne de ce siècle en transhumance vers un autre, pour couronner le tout, un changement de millénaire, les mêmes patronymes, ma curiosité poussa à questionner Jérôme et François, mais ils n’avaient pas ce recul, tant pis, mais je suis sure qu’ils en sont les descendant… quelque chose me le dit. Le Hasard quand même, je doute qu’il y en est un. Pour l’instant, la berline roule vers la nouvelle capitale de l’Allemagne, comme si nous étions deux siècles en arrières !
                                                                        -----------
 Vendredi soir Benoît arriva chez moi comme convenu, je l’attendais, il avait son bagage et son pc portable, dans une poche de sa sacoche le livre qui relate le passé de sa famille. Ce passé il le sorti et nous le consultions, de ce que nous en avons lu, les recoupements avec les archives de la maison confortent le récit de nos anciens. Benoît me plaisait beaucoup, tout le portrait de son ancêtre. Assis sur le canapé à lire ses actes, nous étions très proches l’un de l’autre à sentir les rayonnements de nos corps, leur chaleur. Alors que dans un mouvement similaire, nous relevons nos têtes du grimoire, je le regarde dans les yeux, ce regard plongeant de l’un en l’autre, avait quelque chose de particulier, il n’était plus le même, plus troublé, il brillait autrement, nos regards avaient changé, des sentiments montaient du fond des cœurs, de l’âme, j’y voyais sa beauté intérieur scintiller dans ses pupilles, j’y voyais le battement de son cœur, son sourire fini de me chavirer. D’un geste délicat je passais mon bras au dessus de son épaule, l’attirait vers moi, on s’enlaça comme deux frères se retrouvant après que l’un d’eux vécu une douloureuse aventure, des risques pour sa vie, nous étions heureux de nous voir, de revoir ce passé, cette étreinte était chaleureuse. Nous ne nous quittions pas des yeux, un regard de tendresse, d’amour.

La Seine glissant sous les ponts de Paris était comme nos sentiments dans nos veines. Les mots sortaient de nos regards, Eros Dieu de l’amour lançait sa douce musique autour de nous.

A suivre

vendredi 21 mars 2014

Benoît… (3)


 Je lui donnais ma carte de visite, je demeurais rue des Belles feuilles dans le 16ème arrondissement de Paris, non loin du bois de Boulogne. Benoît lui logeait dans la quinzième rue de Lourmel dans un deux pièces, il me donna en échange la sienne.
 Le soir venu, Benoît me rejoint. J’avais fait quelques achats chez un traiteur de l’avenue Victor Hugo, lui il apporta une bonne bouteille de vin et des gâteaux. J’ignore sa vie, et lui dis qu’il n’avait pas besoin de faire de telle folie. Nous pouvons parler de ce passé commun. « Comment Benoît, son ancêtre, sauva ma famille de l’échafaud, bien que républicain dans l’âme, comment il empêcha la saisie de nos biens, certes, une partie des terres agricoles furent redistribuées aux fermiers, paysans du village. Contre toute attente, des paysans rechignaient à les accepter, il fallut presque que le comité républicain les y força, pour d’autres ce ne fut pas le cas, un arrière goût de vengeance envers les possédants, cette haine aussi frappa de la part de ses gens ma famille. Pourtant nous ne les maltraitions pas, au contraire, notre famille tenait à ce qu’ils ne manquent de rien. Ces moments troubles ne font pas de discernements, du moins pour une partie des deux cotés de la barrière. Si le château fut préservé du pillage, ce n’est pas le cas de la résidence dans la ville qui reçut les assauts des plus agités de Villeneuve le roi. Benoît Chaudeur, élu délégué du peuple de la ville auprès du Tiers Etat s’interposa, des dégâts mais pas de pillage. Je remerciais (comme sans doute bon nombre de mes anciens l’on fait bien avant moi), Benoît envers la famille Chaudeur pour ce dévouement. Mon ancêtre de Pompiac, trop vieux pour supporter un  tel voyage resta au château dans le désordre qui régnait lors de la grande révolution. Benoît fourni des sauf-conduits pour les membres de la famille, division en plusieurs branches, passage par l’Espagne, se réfugiant dans les iles Canaries, d’autres passèrent par la Suisse, remontant par l’Allemagne, la Hollande, gagnant l’Angleterre. Hubert avait rejoint cette dernière, une autre partie resta en Suisse. Ce n’est qu’après la chute de l’empereur que la famille des Pompiac revint en France. Hubert dans son cercueil.
   Ils étaient là à parler de cette époque bien lointaine.
­– Benoît, si tu le veux, le peux, ce week-end nous irons au château, il y a des archives, nous pourrions les consulter et remonter le temps, vivre les péripéties de nos familles, elles y sont consignées. Et qui sait si nous n’en écrirons pas une de plus.
– Volontiers Hubert, de revivre un passé si exaltant. Je tacherais de venir avec quelques brides des miennes, car sur un grimoire, mes aïeux on conté cette vie depuis le grand tour jusqu’à la résistance.

  Ainsi nous allions remonter le temps, revivre leurs aventures, une certaine exaltation nous habitait, c’était étrange quand même que plus de deux siècles en vie parallèle nous amène à nous retrouver, le destin a ses mystères,  ils sont plus impénétrables que ceux des Dieux.

samedi 15 mars 2014

Fantômes de l'âme !




Les fantômes de l’âme !

Le coche roule sur des chemins pierreux, chaotiques, sinueux. Avancer dans ce dédale du temps qui défile sous la ferrure des roues.

~~~~~~~

Glisser sur des voies plus larges, plus lisses,
Parcourir ce temps de création emporté dans son tourbillon,
Toutes les joies, tous les tourments s’unissent en sa circonvolution,
Qu’importe, inévitablement l’âme perdue, chaotique, glisse.

Il n’en est rien, simple désir d’en finir,
Naturel abandon de cette route longue, lisse, droite,
Où les secondes s’écoulent lentement aux heures étroites,
Cette route lancinante n’habille pas, sensation d’agonir.
Au faux semblant qu’elle déroule, expose,
Ame en cage dorée s’affronte en terre close.
Sortir à la porte en trompe œil,
Retrouver l’humus des sous bois loin de la bande d’orgueil.

~~~~~~~

Partir vers d’autres horizons, vers l’oubli,
Ouvrir la porte de celui d’où jamais l’on revient,
Franchir les interdits, blessures de l’âme, suicide au creux du lit,
Ornières crasseuses de la débauche, sale amour diluvien.
Voir le Styx, disparaître en son courant,
Avec les fantômes des âmes damnées de la vie,
A la gloire de l’amour libre, l’envie,
Succomber à son virus, corps mourant.
Liberté d’une fausse route empruntée,
Jouissance du corps à la débottée.

~~~~~~~

La roue tourne, l’éden printanier vomi en non dit,
Contrariété de l’âme et de l’esprit.
Souffrance envahissante de la chair non choisie,
Au-delà de l’élixir des Dieux, l’ambroisie.
Descendre de l’abeille, butiner la rose ou le Myosotis,
En enfer l’âme tombe dans son abysse.

~~~~~~~

A la douceur du jardin de l’éden printanier,
La belle saison engendre les fruits en son panier.
Oubliant la douleur d’aimer sur la grande route de la vie,
Rattrapé par le mai de l’automne, septembre dévit.
Barouder dans les jardins de l’oubli,
Ouvrir la porte de son antre pour en jouir,
De la vigueur du laboureur, la terre son établi,
Vibrer des maux salaces, ses mots à l’esprit ouïr.
Dans les dédales de ce labyrinthe en chemin de croix,
Aux mélangent loin d’être œuvrés, route des regrets,
Flagellation sexuelle implorant Médée à la porte de l’octroi,
Monde des ténèbres, cheminement d’heures en progrès.
Serait-il trop tard au bel amour,
Quand l’automne de la vie dépose ses couleurs aux bords des jours,
Avant l’éternel hiver, l’extase de l’âme encore en désir,
Réveillon des corps, fête ultime à la jouissance,
Derniers regards à la beauté de sa puissance,
Combat de l’amour laissant les êtres en liberté de s’en saisir.

 Covix-lyon©14/03/2014




  














vendredi 14 mars 2014

Benoît… (2)


Facel-véga.

    I
      « Au croisement des vies. »

    Je me réveillais dans cette voiture, une Mercédès conduite par Jérôme Malvoisin. A ses coté sur le siège passager Franck Meunier, éducateur sportif à l’I.N.S, branche escrime. Sur la banquette arrière Benoît Chaudeur et moi Hubert de Pompiac. J’avais dormis depuis Paris, nous arrivions aux abords de Troyes, nous étions en route pour Berlin.
 J’avais rêvé, mais pas n’importe quoi, pas quelque chose d’improbable, c’est un long cheminement, de croisements, de séparations, d’oublis. Le hasard de la vie, hasard je n’en suis pas certain, plutôt le destin dans sa réalité.
                                                            --------------
  Au bahut je rencontrais Benoît, son nom résonna dans ma tête quand ses amis l’interpellaient. Je me rapprochais de lui peu de temps après qu’il ai fini sa conversation avec eux.
– Bonjour… je me présente, Hubert de Pompiac…
 Il ouvrit tout grand ses yeux, l’étonnement se lisait sur eux, dans eux, il sourit, me serra la main fermement, chaleureusement, il m’étreint aussi.
– Ah !... Ça c’est extraordinaire, une heureuse rencontre, il n’y a pas à dire…
– Oui, quand j’ai entendu ton nom, j’ai sursauté et en quelques secondes les liens qui unissent nos familles, l’histoire parallèle…
– C’est une longue histoire en effet…
– Elle commence avec ce grand tour au 18èmesiècle, la révolution, la guerre de 1870, la grande guerre du début du siècle, la résistance… et là… nous retrouver, vraiment c’est étrange, c’est comme si les âmes de ton ancêtre, celle du mien, nous poussaient à garder cette amitié au travers des siècles.
– Oui, c’est un parcours hors normes.
– Benoît, que fais tu ce soir ?
– Rien de particulier, hormis le travail sur les sujets du jour.
– Viens à mon appartement, nous les ferons ensemble et évoquerons ces souvenirs.

– Avec plaisir.

A suivre

jeudi 13 mars 2014

Benoît…. deuxième partie






                                                       DEUXIÈME PARTIE

                                             Contemporain


mercredi 12 mars 2014

Vivre



C’était hier, la journée du huit mars était consacrée à la femme.
C’était avant hier, déjà le passé, l’histoire… Le réseau Mamouchian, membre des FTP- MOI (Francs Tireurs Partisans Main d’œuvre Immigré… 20 immigrés de toutes nationalité, 2 français et une femme. Les hommes après des séances de tortures que la propagande nazi et de Vichy qualifia de Procès !!  les murs de Paris furent placardés d’une affiche rouge avec leur portrait. Ces hommes furent fusillés au fort du  Mont Valérien proche de la capitale.
Olga Bancic connue un autre sort. Elle sera déportée en Allemagne, passée à l'interrogation et décapitée à quelques jours de son anniversaire.

Un seul mot vivre!

 Dans la mémoire du pays, vous nous devons beaucoup,
Il y a soixante dis ans pour la liberté roula votre tête,
Peu de temps avant, vingt deux compagnons, au fusil succombèrent à leur coup,
Le courage n’a d’égal que jamais il ne s’arrête,
De sa chaine, comme le Phénix, chaque maillon cassé il renait,
Qui peut oublier l’amour donné contre l’armée de la mort,
Au printemps, elle s’enfuit devant la vie qui renait,
Emportant avec elle les âmes de vingt trois corps,
Vous en étiez Olga Bancic, c’était votre trente deuxième année,
A l’aube de votre anniversaire le bourreau de Stuttgart vous a décapitée,
Votre tord ! si il en est, c’est d’avoir aimée la vie,
C’est d’avoir combattue la force noir du nazisme,
C’est d’avoir bravée la nuit des âmes à celle de l’humanisme,
C’est de n’avoir pas courbé l’échine à leur envie,
C’est de n’avoir pas fléchie sous la torture,
C’est d’aimer la vie, sa liberté pour quel perdure,
Feindre l’oubli, effacer les noms gravés à la table de l’Homme libre,
Aujourd’hui l’ombre noire ressurgit et nuit avec le retour du déséquilibre,
Roumaine vous êtes, de vos veines la richesse de votre sève fertilise la liberté de nos plaines,
Emprisonnée en votre pays, chassée aussi par la bête immonde, vous avez continuée la lutte avec courage, sans ménager la peine,
Bientôt soixante dix printemps à votre souvenirs,
Pour les Hommes libres, portant cette oriflamme, la vie en devenir,
Olga Bancic et vos compagnons vous vivez chaque jour à nos cotés,
Qu’importe les idées, les croyances, un seul mot vibre…. Liberté.

Covix-lyon@09/03/2014
 affiche rouge grde