jeudi 30 octobre 2014

Un mot!



Un mot !

Le doigt effleura le nuage,
– ‘‘Appuyez’’ lui lança une voix en écho autour de lui,
Il regarde, personne,
A-t-il rêvé ?
Il se pose la question,
Il pose son indexe sur le nuage,
En forme de pictogramme,
Image inconnue,
Une flèche horizontale à la pointe baissée.
Les flèches,
Il semble connaître,
Elles parcourent le ciel,
S’écrasent dans un monde inconnu,
Elles brûlent, tuent,
Pourtant il est seul,
Seul au monde,
Il ne s’ennuie pas,
Avec les animaux imaginaires,
Les oiseaux multicolores
Doucement, craintif,
Il appuie sur le nuage,
Un violent éclair géant
Déchire, illumine l’espace devant lui,
La bande son suit ce jet lumineux,
Il regarde l’image en formation,
Il regarde aussi les cuisses de l’univers,
Elles sont écartées,
Une béatitude,
Les lèvres s’ouvrent,
Un cri,
Un cri qui lui sourit,
Un cri,
– Oh ! Le départ !
Sortit des cuisses,
Origine du monde,
Origine d’un mot,
Départ.
Lui s’évanoui dans le nuage,
Départ !


Covix-lyon©29/10/2014

mardi 28 octobre 2014

Nuit sur la ville

 

Nuit sur la ville!

La nuit tombe sur la ville,
Avec son cortège brumeux,
Sous les lumières blafardes,
Les rues vivent tranquilles,
Pas sur !
Une atmosphère de roman noir,
Fraîcheur humide glaçante des corps,
Frisson à la lame qui brille,
Pas sur !
Simple lumière filtrée d’un bar sombre,
Flash du verre au passage d’une ampoule,
Relever son col de veston,
Frisson humide,
Pas sur !
Pas l’ombre d’une auto,
Calme sourd des téléviseurs fenêtre au travers des fenêtres !
Bruits inquiétants de pas sur le bitume,
Frisson bleu !
Pas sur !
La nuit tombe sur la ville,
Avec son cortège brumeux,
Sous les lumières blafardes,
Nuée nocturne écrasante,
Ville fantômes aux soupirs des amants,
Frisson de la chair…

Covix-lyon©27/10/2014




lundi 20 octobre 2014

Evasion !

Shimomeguro, village près d'Edo (Tokyo)

(36 vues du mont Fuji)
Hokusai




Evasion !

Qu’importe l’heure,
Le jour,
Sous un ciel d’azur,
Jour d’été en automne,
Les géraniums défeuillés, défleuris,
S’ouvrent à de nouvelles pousses !

Le bruit de la vie,
Ceux de la ville, rependent leurs chants.
A longueur d’ondes, la radio diffuse ses propos,
Evasion cinématographique, musicale,
Scientifique, politique, écologique…
Jeux, développement de l’esprit.

Quelques notes maladroites,
S’échappent d’une fenêtre,
Accordéon, flute, guitare, c’est selon,
D’une partie de billard,
Le heurt des boules toquées par une queue.
La voix fluette d’enfants réponde,
A la chanson s’évadant d’un électrophone.
Fumeurs sur les balcons,
Contemplation mélancolique de la rue.

Entre les estampes d’Hokusai et Hiroshige,
Marcher sur les pas de Bashō Matsuo
Découvrir ses poèmes court ( haïku)
Gravés sur la pierre au long de son cheminement.

Au jardin des Curiosités, passerelle de Montréal à Lyon,
Vers l’ouest la porte ouverte à la circonvolution,
Un petit effort encore,
Et les rives des cerisiers en fleurs s’ouvrent au voyageur.

Ecouter l’Orient aux notes d’un Oud,
 en contemplant la Saône écoulant sa lenteur,
   vers confluence.

Trois sœurs émergent au cœur de la ville,
Alors que les cimes enneigées du toit de l’Europe
 se profilent à l’horizon.
Le mont Fuji à l’œil se doit,
Celui local s’expose à un alter égo d’Hokusai,
pour en faire cent tableaux imaginaires.
Quitter un instant cet orient pour un  voyage sur les rives de la samba.
pas d’Ipanéma sur les rives du Rhône.
Qu’importe sous le soleil le rêve nous emporte.
Ce n’est pas le dôme de l’Opéra qui va s’en offusquer,
au spectacles des pêcheurs de perles,
à la solennité des trompettes d’Aïda
ou aux esclaves de Nabuchodonosor,
En cet après midi d’automne au couleur de l’été,
Oublions les nuits sonores, magie électro en délire,
L’erg s’étale à nos pieds, S’étire la caravane porteuse de richesses,
des rives de contrées lointaines, pays de Saba.
Au soir dresser le caravansérail,
Monter les tentes, s’abreuver d’un thé,
Alors qu‘au même moment,
La pipistrelle chasse l’insecte dans le couchant de la ville.

Le Mont Blanc majestueux nous regarde,
comme nous le regardons.
Il se pose des questions sur les Hommes.
Nous rêvons d’y poser nos pas,
Comme celui de l’Homme foulant la Lune.
Chacun ses réflexions,
Chacun ses rêves,
Chacun… sa vie.
Les libellules frissonnent leurs ailes aux creux de l’oreille,
Zik électro d’Agoria.

Parfois les rumeurs de la ville remontent dans ce lieu de tranquillité.
Eole déshabille les arbres,
Vent du sud amoureux et sans pudeur.
Ra illumine les façades,
Les roses, jaunes, orangées étalent leurs beautés,
Fard d’une femme du quartier d’Yoshiwara à Edo.

La musique, les paysages alimentent les rêves,
Plaisirs d’évasion d’un après midi d’automne.
Qu’importe l’heure,
Qu’importe le jour,
Celui d’un été,
Celui de l’automne,
Fusion des sens,  d’un amour impossible,
Roméo et Juliette des saisons.

Covix-lyon©18/10/2014


dimanche 19 octobre 2014

Danseur!



Danseur!

Chaque pas compte sous le rideau étoilé,
Chaque pas compte au regard de la lune, jouant des nuages.

C’est peut être une belle nuit d’été,
Ou lente, mélancolique de l’hiver,
Joyeuse, insolente d’un printemps,
Sans oublier la douceur remuante, romantique de l’automne.

Pas qui mènent au regard du danseur,
Souplesse du corps décharné sur une scène,
Il est une feuille qui virevolte dans l’espace,
Une goutte d’eau s’articulant dans sa danse aérienne,
Faisant corps avec lui, partage d’émotions,
L’espace en soit sa dévotion,
Le danseur en lui attire les sens,
Beauté du corps exprimant sa finesse,
Jouissance visuelle, circonvolution sur ses pointes,
Envol du corps au tempo d’un Boléro,
Phœnix de l’amour,
Chaque muscle au travail, respire, inspire,
A la force du geste minutieusement interprété,
Horloge du mouvement,
Les bras en sont les aiguilles,
Les pieds cadenceur du temps,
Le corps son mécanisme,
Loin du gros plan télévisuel,
Admirer l’effort sportif du danseur,
Comprendre dans l’espace sa gestuel,
L’esprit, le corps, l’ouïe ne faisant qu’un,
Dans cet enchevêtrement, enlacement,
Entre espace et l’Homme,
Le danseur en transe,
Gravi, escalade l’univers jusqu’à l’épuisement,
Il vole au-dessus de la scène,
Nous frôle tel une comète,
Joue avec nous, l’expression d’une pièce écrite,
Improvisée, qu’il interprète sans retenu,
Laissant parler son corps comme le marcheur de la rue,
Etoile est son nom, fort bien décliné,
Loin de la star businessman,
Danseur étoile sur la toile de la scène,
Solitaire comme le diamant,
En troupe, en ballet classique ou moderne,
Romantique, poétique, dramatique, comique,
Il évolue dans cet ensemble artistique,
Rivière douce, tempétueuse selon la configuration d’une pièce,
Plein feu sur le corps luisant de sueur,
Recevant le fruit de son travail,
L’hommage de spectateurs,
L’effort récompensé par l’oisiveté reconnaissante,
Danseur accolé ou pas à la musique,
Tu libères ton énergie harmonique,
Sensualité à l’état brute, nudité imaginaire,
Envol de la matière dans l’espace interstellaire.

Chaque pas compte sous le rideau étoilé au regard lunaire.

Covix-lyon©17/10/2014












jeudi 16 octobre 2014

Ebauche, Moulin bleu (19)


– C’est déjà cela de sauvé, quant aux autres, dit Jean-Loup qui retrouvait son calme.
– Prenons un café puis nous irons à leur recherche, elles ne doivent pas être bien loin…
 Henri venait de conclure l’incident et préparer la suite des évènements. Le café, avec la chicoré, encore chaud sur un brasier fût servi et dégluti. Jim et Jean-Loup se mettent en route vers  l’endroit supposé où les brebis peuvent être. Ils discutent, l’incident n’était plus dans leur esprit, la vie de l’estive, le fromage, la politique aussi alimente la conversation, ils évoluent sur les sentes en serpentin faites par les pas des mules, ils quittent le tronçon et arrive au bord escarpé qui plonge dans une comble. Ils sont habitué aux sites, il ne faut pas avoir le vertige, la peur du vide, enfin ici ce n’est pas très prononcé, pour éviter la notion de vertige, regarder l’horizon et descendre doucement son regard vers le bas. Pas de brebis dans ce désert de cailloux…Ils reprennent le cheminement arrive plus en hauteur.
 Montant de la vallée, le carillon sonnait la mi-journée, ils redescendent vers la bergerie où ils partageront un casse croute et le café. Ils reprennent le chemin accompagnés des six brebis et d’un Patou. Ils montent encore plus haut, un vaste domaine, un Pla comme il est dit en Bigorre, ils le franchissent, le sentier les conduits vers les troupeaux de Jean-Loup. Le Patou s’agitait, parti en direction d’une déclinaison plus abrupte, Jim le suivit au pas de course, le chien s’arrêta, regarde le maître et disparu dans cette pente raide, Jim arriva à son tour, regarde, fait de grands gestes accompagnés d’un sifflement strident, pas n’importe lequel, un appel qu’entendit Jean-Loup. le Patou était plus bas  auprès des quatre ovins égarés qui broutaient tranquillement, l’un deux pourtant ne semblait pas très en forme, Jim lança  Bey-bey-bey, le Patou rassemblait les trois brebis et les fit remonter, Jim descend vers la quatrième qui restait au sol, elle bêlait, sentait la présence des hommes. Il arriva près d’elle, tenta de la relever en vain, il l’examina tout en caressant sa tête pour la rassurer, l’apaiser. Il pense que cela n’est pas trop grave, la soulève et la porte sur ses épaules, il entame la remontée.
– Je t’accompagne, il me semble qu’elle n’a rien de cassé, mais il faudra l’examiner plus sérieusement une fois dans ton estive.
– Tu es sur.
– Pas trop, mais je crois plutôt à un déboitage de sa patte droite, à toi de voir ce qu’il convient de faire.
– Bon, tu as raison, au camp un approfondissement en profondeur, il est entendu que si elle a quelque chose de cassé je ne m’encombrerais pas de l’animal.
 Une heure de route et les voilà au bivouac où les attend Robert.
– Ah ! Heureux de vous voir avec nos aventurières

– Quelques choses les auront effrayé. Dit Jim.

mercredi 15 octobre 2014

Genre !



Il est un temps où personne ne reconnaît plus personne,
Etre différent des autres en étant soi même,
Il était un temps où l’homme se tournait vers les siens,
Pour eux pas de différence dans le genre.
N’appelait-il pas notre satellite naturel « la lune »
Le satellite est un masculin,
La Lune est féminine.
Son contraire illuminant nos jours,
Etoile qu’il est, féminin,
Soleil en est le masculin.
Couronné en Dieu Ra, l’astre du jour.
Ambigüité, masculin/féminin.
L’astre, étoile, alimenté par sa part féline.

Gare à la colère de la femme.
Mars, Dieu de la guerre,
Planète à part entière,
Pour qui l’homme s’enflamme !

Uranus royaume du ciel son Dieu,
Planète à la cour en démesure.
Neptune au trident la mer sa  masure,
Mâle veilleur et courroucé du lieu,
Saturne dévoreur des enfants au Latium exile du Dieu,
Saturne la belle aux anneaux joyeux.
Jupiter, l’homme dans sa bienséance Dieu des Dieux,
Protecteur de la cité, bienfaiteur de la Terre.

Femme à l’ampleur de sa beauté inégalée,
Les jumelles, seules femmes à exister,
L’une Déesse de l’amour, les sens vaporeux,
L’autre nourricière des hommes rigoureux.

L’exception arrive, celui que l’on rejette, isole,
Il n’est pas comme les autres, l’homme s’en désole,
Pluton, à la fois mâle, femelle, petit, différent,
Rejeté, il n’est pas référent.
Il ne tourne pas rond,
Irrégulier, l’imprudent frôle l’astre du jour,
S’en éloigne, jouant ses fantasmes,
Osant affirmer d’être belle de jour,
Sont ellipse ovale,
Le met en cavale.

Elles étaient neuf autour de l’astre du jour,
Elles sont huit à lui faire la cour
Deux lesbiennes pour l’étoile de la voie Lactée,
Six trans à s’en délectés,
Dans cet amas stellaire,
Le genre à l’unisson se complaire.

Covix-lyon ©009/10/2014






vendredi 10 octobre 2014

l'art du mouvement

 



L'art du mouvement chante la comédie humaine.
                                glisse avec l'archet sur les cordes d'un violon..
                                laisse échapper dans l'air les notes d'un piano.
                                fait glisser le temps sur la cadran du monde.
                                nous berce par ses vagues océanes.
                       c'est le battement d'aile de l'oiseau.
                                les mots qui s’allongent sur la feuille blanche.
                                le bruissement des feuillages.
                                les larmes sur un visage
                                les rires des enfants
                                l’élégance d’un cheval au petit trot
                                un ballet de Léo Delibes
                                le chien en arrêt devant la proie
                                la lionne nourricière
                                le cailloux en ricochet au fil de l’eau
                                l’ondulation d’un champ de céréales
                                vingt quatre images secondes sur la toile
                                l’équilibriste sur son fil
                                le tangage d’un voilier
                                un drapeau flottant au vent
                                les giclées des nuées arrosant la terre
                                le vent décoiffant les passants
                                l’envol de l’enfant, ses premiers pas
                                le jeu des comédiens sur scène
                                la souplesse du chat dans son élan sauteur
                                le saut d’un perchiste tutoyant les hauteurs
                                celui du parapentiste, ange des airs
                                celui des amoureux de la vie
                                le vol majestueux d’un rapace dans l’éther
                                les pas en apesanteurs sur l’astre de nuit
                                le fourgon des comédiens des temps anciens
                                la flamme sautillante dans l’âtre
                               la tendresse des jeunes mariés
                               celle de nos anciens se tenant par la main regardant le chemin
                                la symphonie dansée du tango
                               le geste délicat du peintre au touché de sa toile
                               c'est vous, eux, nous, jouant de nos regards.


Covix-lyon©02-04/10/2014

samedi 4 octobre 2014

Dérive automnale




Dérive automnale.

Entre ombres et lumières
A l’aube naissant
La clarté jaillissante des interstices du volet
Lumière joyeuse dansante en ses rayons.

Etendre le farniente de la nuit
Pour quelques minutes, heures
A la grande clarté du jour.
Aimer les doigts agiles
Courant sur l’ivoire du piano
Evasion douce des notes noires et blanches
Jouissance de l’ouïe à cette mélodie.
Belle mélancolie d’un matin d’automne
Montant vers l’ivresse de la chambre ensoleillée
Evasion musicale des rides d’un lac.
Marcher dans le bruissement des feuilles mortes
S’immobilisé devant la beauté d’une biche,
La puissance du cerf.


Mélancolie jazzy à la cueillette du raisin
Couleur d’automne de la tarte Tatin sortant du four,
Froissement d’une robe au déhanchement sensuel,
Femme éternelle aux regards



Tombe la feuille
Blottie d’amour
A la beauté de mon amant,
Ballet du casse noisette
Fruit d’automne encore frais
et bon à croquer
Sève automnale, perpétuel printemps
Amour suave, naturelle expression de l’âme.


Pouvoir cueillir la rose
Lui exprimer son amour
Dans le velours des yeux de la biche
Veillant à la réussite de son gladiateur
Combat de bois en domination
Arme de sa virile séduction
Brame jouisseur du vainqueur
En forêt abritant l’accouplement.


Coule le ru emportant avec lui
l’habit de l’arbre effeuillé par la bise
Eole impudique voyeur de ce strip-tease
Il suit le voyage marin des robes arboricoles
Rieur enfant au regard du bateau passer
glissant sur l’onde du caniveau.

Soupir, grand soupir soulève l’amas de feuilles
Elles virevoltent en flocon de neige entre ciel et terre
Intrépide vent d’automne,
Sautant les obstacles, soulevant l’onde
contrés éventées
Emballement féroce d’une course effrénée
aérienne, dénudant, bousculant, cinglant
tout à son passage.
Miracle d’automne sous l’humus,
ses saveurs arrivent,
les champignons de saison, sauce forestière
dégustation de gibier.


Automne des amoureux, main dans la main,
vagabondage en sous bois coloré
Bataille de feuilles, amusement des enfants
sous le regard inquiet des chevreuils,
chut ! pas de bruits, cachons nous
passe la laie est ses marcassins
l’écureuil fini ses provisions
voir venir la morte saison
les passereaux s’en vont
reste l’ami du bûcheron, le rouge gorge
curieux, il s’installe à ses cotés
partageant son labeur
il lui apporte un peu de soleil avec ses couleurs
L’homme partagera son pain, une becquée.



Flâner en sous bois ensoleillé
aimer, déplorer le son du cor
d’une chasse à cour, art d’éliminer la tare.
Rêver sur les rives d’un fleuve
d’une partie de barque sur le lac.
Profiter des bienfaits de l’automne rayonnant
Penser au laboureur préparant sa terre
La machine dépiquant le maïs
loin des torsades au soir d’automne au coin de l’âtre
Lourd camions chargés de betteraves
source sucrière, souvenir d’un blocus lointain.
Viendra le temps des grand vents froid
Viendra le temps des arbres nus
Viendra le temps morose du chant des corbeaux noirs.
Viendra le temps de la bûche se consumant
Viendra le temps des jours sombre
N’y pensons pas trop en jouissant
du printemps de l’hiver.
Laissons nos pas chanter sur le sable d’une plage
Admirons l’écume des vagues venant s’y reposer
Sous le ciel gris au couleur d’une plage nordique
Dévalons la dune comme des enfants
Allongeons nos corps sur le tapis vert
Découvrons, redécouvrons les vagues nuageuses
dans leur course céleste.
Fermer les yeux, écouter le chant des oiseaux marins
Celui de l’onde, berceuse pleine de rêves
S ‘évader avec un trois mâts
Hisser les voiles du voyage intérieur
S’imprégner des embruns d’automne
loin de la monotonie des flux
entrecoupées des ressacs
Automne aux mille visages
Aux mille effluves
Aux mille saveurs
Bruissement des pas dans l’amas des feuillages
Froissement des frusques libérant les corps
froissement des draps accueillants l’amour
Les nuits d’automne aux rives printanières
Automne aux mille visages.

covix-lyon©20-27/09/2014