vendredi 25 décembre 2015

Joyeux Noël

Que ce jour apporte la paix aux Hommes.
Que ce jour les réconcilie avec sa mère nourricière, 
Pour qu'enfin les enfants à venir n'aient plus peur, 
N'aient plus faim et qu'ils vivent de bonheur.
Joyeux Noël à toutes et tous.
B.cauvin©25/12/2015





mardi 8 décembre 2015

L'arbre d'amour!



Les feuilles, une à une, s’envolent,
Belles et légères, entre ciel et terre,
Elles tournoient, s’élèvent et tombent au sol.
Passe les caresses du vent, l’arbre se déshabille,
Je le regarde, amoureux, lui prend une branche,
Et partons dans une valse lente en pays viennois.
Je le regarde, ses yeux pétillent,
Son corps charnu, solide point s’esquive,
Je me sens mis à nu,
Je suis mis à nu.
On se touche du bout des doigts,
Se découvre, enfin presque,
Je me sens mis à nu,
Je suis mis à nu.
On se touche du bout des doigts,
Se découvre, enfin presque,
Son âme prend la pose,
J’explore ma chose,
je le soulève, déracine,
Nous tombons sur le lit de feuilles,
Enlacés, nous roulons en joyeux compères,
Passons du tapis de feuilles à celui du vert lierre,
Sur la mousse, revenir dans le nid des feuilles,
Ses branches m’enserrent,
Me sculptent, m’accueillent,
Je succombe à sa tentation,
Aimer sa sève, transmission !
Allongé sur le tapis de feuilles,
Je me réveille,
Regarde l’arbre indifférent à ma présence,
il est bien enraciné ;
Les bras tendus vers le ciel,
Ses multiples doigts bourgeonnants,
Attendent la belle saison pour éclore,
Pourtant, il se penche,
Éole souffle des mots gentils,
À mon oreille, l’arbre est joyeux dans sa nudité,
Je ne souffre pas du froid,
Il sait qu’il me réchauffera !
Benard-Cauvin©07/12/2015



  


dimanche 6 décembre 2015

Un matin

  


 Il est six heures et un quart, peut-être plus, peut-être moins, peu importe.
   Elle est là, dans son écrin bleu nuit. Elle brille de tout son éclat, c’est un diamant. Elle est si belle que je tends la main, elle est si proche que je l’envie de la toucher se montre là au bout des doigts.
   Elle est blanche, un soleil rayonnant dans voile noir de la nuit finissante. Elle nous regarde, on se regarde. Un instant, je suis seul dans ce face à face, j’admire sa splendeur, sa grâce. Elle s’en doute, brille encore plus, ne rougit pas de mon regard. Il n’est pas voyeur, simplement observateur, admirateur.
   Quelques minutes à tenter l’évasion, traverser la fenêtre, traverser la stratosphère, plonger dans le noir céleste et poser mon doigt sur sa peau, la caresser, elle me sourit et continu son chemin.
   C’était le premier jeudi de ce mois de décembre, Vénus était venue saluer sa sœur. Il fallait être là pour répondre à son sourire.
  Plus tard, la brume froide prenant des quartiers sur la ville, les toits luisants de gelée et le quidam grattant le pare-brise de son véhicule.
  L’astre de jour emmitouflé dans son halo brumeux, fantômes de l’éther, tentait de percer ce mystère.

  La ville s’éveille, elle n’a pas remarqué la déesse au petit matin, et la danse du voile devant l’astre de jour ne l’intimide pas plus que la beauté vénusienne saluée vers les six heures et quart.



vendredi 27 novembre 2015

Hommage

 

Ils aimaient la vie,
Chanter, danser, trinquer entre amis, 
Un vendredi soir, la bête immonde les emporta, 
Acte d’une dictature noire qui voudrait s’imposer à nous.
Aujourd’hui, nous honorons nos amis, 
Ils sont nos amis parce que nous partageons les mêmes valeurs.
Certes, nous les pleurons, 
Mais vous ne pourrez pas nous abattre, 
La Liberté, L ‘Égalité, La Fraternité, 
Sera toujours plus fort que l’obscurantisme.
B.Cauvin©26/11/2015




jeudi 26 novembre 2015

Le vent et les pédales.




  Que la musique est belle en sortant du cœur, de celui de l’âme de son auteur.
  Que savons-nous des premières notes, sorties d’un coquillage par l’homme, cet être étrange qui émergeait sur terre.
 A-t-il attendu de maîtriser le feu, pour qu’un soir, dans sa grotte avec sa tribu, il entonne une mélodie. Mélodie qu’il transmettra à force de répétition. Un autre aura gratté deux morceaux de bois et une harmonie prenait vie.
  Peut-être en fut-il ainsi… ou pas !
  Peut-être, en entendant les animaux sauvages, les oiseaux, répétait-il leurs cris, chants.
  Mais le chant de la nature l’a profondément inspiré. Celui du vent dans les arbres, le bruissement des feuilles, les premières symphonies que l’homme entendit.
   Un jour, le souffle léger, une caresse, ce souffle léger du vent faisant tomber les pétales des fleurs. Elles ressemblaient à des notes de musique, celles que nous connaissons. Mais à l’époque, c’était l’inconnu. Le poète, devant ce spectacle illuminant son regard, ramassa les pétales, les posa sur une feuille de parchemin. La feuille d’un jaune pâle se mit à rosir de la tendresse qui se posait sur elle. Ne voulant pas être de reste, elle souligna ses trames horizontales. Les pétales s’accrochèrent sur les fils du trapèze et commencèrent à danser.
  Le vent, joyeux, se glissa dans la texture. Un chant mélodieux s’envola vers les cieux.
   Le poète, malin, emprisonna sans son grimoire  le souffle du vent et les pétales de fleurs.
  De hameaux en villages, de villages en bourgs, de bourg à la cité, il parcourait le monde. Il ouvrait son livre et distribuait les plus beaux chants qui soient.
 Chaque jour, le long de son voyage, le vent, les fleurs se déposaient dans le livre. La musique devenait de plus en plus riche, variée, elle se nourrissait des nouveaux arrivants.
 Regardez bien la portée, dit le poète, et les pétales se mettent à danser avec le fils d’Éole comme complice, il glissait dans la trame des feuilles et semait la transe.

B.Cauvin©24/11/2015






dimanche 22 novembre 2015

Bises





 Bien avant l’invasion des Hommes, elle pinçait déjà!
Je l’imagine comme aujourd’hui, expirer à pleins poumons et envoyer son souffle vers le sud.
Aujourd’hui, elle suit toujours le fleuve, elle passe les remparts de la ville, ville pas encore debout à l’aube de la vie terrestre. Sans combattre, sans reddition, elle s’engouffre dans les faubourgs. Elle cingle les visages, fait couler les yeux, pleurer les narines au nez rougi.
 Pourtant, son joli nom caresse nos joues sous les baisers. Elle se montre désagréable, piquante en cette saison. Nous ne voulons pas lui parler, pas envie de l’aimer, juste accepter son chant dans les interstices des fenêtres ou des portes.
 Les mains, nous les gardons dans les poches, comme lors de nos 17 ans, on n’est pas sérieux quand on a 17 ans, dit le poète.
 Elle pique les visages, les mains, le sérieux semble nous habiter et, pourtant, nous avons les mains dans les poches.

 Bise, nous ne te saluons pas.

B.Cauvin©21/11/2015

samedi 21 novembre 2015

Un soir de Novembre!




Le regard se pose sur le ciel d’un jeudi soir de             novembre,                                   
Le sombre noir l’envahie de trois points cardinaux, 
Les lourds nuages noirs s’étalent comme un rideau                                                                 
sur une fenêtre,
Vers le sud-ouest, lisière des sombres nuages, 
Le violet, plutôt lie-de-vin, 
Normal pour la région viticole,                                                               
S’ensuit un orangé dégradé, vers le sud un jaune 
blanc, 
Frontière d’un jour qui s’enfuit, 

Étrange décor sur les rives du Rhône, 
Au loin, filtré par l’arche du pont, 
Un regard voleur dans un trou de serrure !
Reflet bleu d’une lueur d’enseigne, 
Les phares blancs entrant dans la ville 
Ceux, rouge de la signalisation arrière, sortant de la ville, 
Le tricolore de Liberté, Égalité, Fraternité.

Le long de la piscine passent les promeneurs, 
Les sportifs qui courent, les couples en causettes, 
Le parapet sert de siège aussi entre le quai et le fleuve, 
Vision étrange d’une lumière blanche d’un Vélov’
Se dessine une auréole, 
Sur la tête d’un jeune homme assis sur le parapet, 
Un Saint, peut-être !
Mais heureux de recevoir la flamme du briquet
Que je lui offris, 
Les volutes remplaçants l’auréole.

B. Cauvin©20/11/2015


jeudi 19 novembre 2015

Bientôt



Bientôt l'acte de résistance, 

À la sortie d'un cru nouveau, la danse, 

Fruit rouge! pour ce millésime, 

Dégustation sans la dîme.

Pied de nez aux peines à jouir, à l'obscurantisme, 

La vie se croque à pleines dents, la seule raison du fanatisme,

Comme tu dois être malheureux de ne pas baiser,

Comme tu dois être malheureux, la musique ne pas l'aimer, 

Comme tu dois être malheureux de refuser la vie, 

Comme tu dois être malheureux, en douce tu nous envies,

Au lieu de lever la Kala, 

Soulève ton coude pour un Caoua, 

Au lieu de te ceinturer, et de faire Boum!

Viens avec nous faire la Boum!

Dieu, n'y verra pas malice, 

Il est grand, et sera ton complice, 

Si en son nom, tu ne le blasphèmes, à la Kala, 

Mais au contraire, avec tous tu prends un cola.

Arrête la fumette et range tes joujoux, 

Tu verras, l'obscure était ton Joug!

B.Cauvin@18/11/2015


mercredi 18 novembre 2015

Les coeurs saignent


Les coeurs saignent,

Les âmes sont en peine,

De partout, viens la chaleur,

Il y a aussi des frères et soeurs,

À Beyrouth, au Kénya qui pleurs,

Unissons nos coeurs.

B.Cauvin©17/11/2015

dimanche 15 novembre 2015

J’ai perdu


 
Photo du net.


J’ai perdu

Jeunes pousses, tu grandis trop vite,
Brûlant tes ailes, ton innocence s’effrite,
Au pays des damnés la porte t’entrouvres,
Glissant lentement le pied dans l’échancrure,
 Le gisant de tes pieds recouvre,
Reposant sur la bordure,
De cette route, il croisa ton chemin,
Fièrement  il tomba de ta main,


Ta jeunesse, tu l’as emportée,
Toi l’enfant-soldat,
Que les grands ont dévoyés,
Toi l’enfant-soldat,


Plus de larmes dans tes yeux,
Plus de rires heureux,
Comme maîtresse,
La mort sa prêtresse,
Là,  au fond de tes yeux,
Point de ciel bleu,


Ta jeunesse, tu l’as emportée,
Toi l’enfant-soldat,
Que les grands ont dévoyés,
Toi l’enfant-soldat,


Covix-lyon
3/02/2009

samedi 14 novembre 2015

Y love Paris




Esprit d'automne.





Dans nos villes, au cœur de l’été,
Les Martinets l’ont déserté,
Dans nos campagnes, à l’automne,
Les hirondelles les abandonnent,
Les rives du Rhône retrouvent les mouettes,
S’effeuillent les arbres, à la bise les fouettent.


Bernard-cauvin©07/11/2015 

vendredi 13 novembre 2015

Ronde!




Dans la loge à cœur ouvert,
Artiste du monde sort de sa représentation,
Rangés les strass, effacés les paillettes, bientôt découvert,
Les costumes, les robes, se froissent d’émotions.
Dans l’été de la Saint-Martin, le tableau,
D’un bleu qui fait encore le beau.
Attendre le souffle d’un dernier spectateur,
Délicatement la dentelle tombe des hauteurs.
Bientôt mis à nu,
Ne blesse pas d’être vu.
À l’œil averti, se prépare la nouvelle saison,
 Que le chant du corbeau en loue sa déraison.
Puiser l’énergie au tréfonds du monde nourricier,
S’abreuver de perles des nuées, l’âme sourcier.
Aux matins brumeux se parer du fard givré,
Stalactites à l’émerveillement enivré.
Dernière représentation à la feuille d’or,
Complicité de la vigne au rouge flamboyant,
Dans la lumière du Soleil rougeoyant,
Loin de l’exotique en terre du dehors.
Déjà les plus jeunes sans pudeur,
S’offrent nus, à nos rêves, plein d’ardeurs
Les plus avancés gardent encore leurs charmes,
Que bientôt Éole décharne, désarmes.
Je sais, en voyant pointer les tétons,
Qu’au renouveau, ils éclateront les boutons.
Rassemblés ou solitaire dans le blanc manteau,
Au chant des Mirlitons, à la douceur de l’astre du jour,
La sève nouvelle force l’étau,
Éclosion des beaux jours.
Renouveau des couleurs, douces et joyeuses,
Tournent les jupons des demoiselles rieuses.
Les germes semés aux labours d’automne,
Perçants le manteau blanc protecteur, nourricier,
Mille fleurs font une corbeille de couleurs, point ne détonne,
Végétal, animal, s’amuse du doigt sorcier.
Voltigeurs insectes pollinisateurs,
À la vie, les facteurs.
Du jaune du colza aux blés dorés,
Aux colorés,
Ode des jours d’été,
À l’astre du jour fêté,
Du renouveau de dame nature s’habiller,
L’Homme se dénuder et s’émerveiller.


Bernard Cauvin©07/11/2015




 

samedi 31 octobre 2015

La fleur aux dents!




Au loin, tintent les cloches, 
Les mains dans les poches, 
Le temps donne son langage, 
Pareil aux pas sur le chemin de hallage, 
Au printemps, cueillir les pâquerettes, 
Rouler le tabac, allumer la cigarette, 
Du gris que l’on roule, 
Copain du vin qui saoul !

Au loin, tintent les cloches, 
Les mains dans les poches, 
À l’été, gaillard, la fleur aux dents, 
À cloche-pied, l’amour attendant, 
Bel amour rouler dans la prairie, 
Dans mon cœur fleuri, 
Alors que glisse les chalands sur le canal, 
Jeunesse, la fleur aux dents, passe le chenal.

Au loin, tintent les cloches, 
Les mains dans les poches, 
La fleur d’automne aux dents, 
Sur le chemin de la vie, marchandant,
Siffler les comptines d’enfants, 
À l’orée des bois contempler les faons, 
Passe le temps, 
De la fleur aux dents.

Au loin, tintent les cloches, 
Les mains dans les poches, 
Près d’un feu réchauffant
Attendant le couchant, 
Sur le chef, place à la neige, 
À rire des perce-neiges, 
Jeunesse qui lève, la fleur aux dents, 
Danse au bal des ardents.

Bernard Cauvin©17/10/2015






vendredi 30 octobre 2015

Mélancolie!




La douce mélancolie d’enfance pour les dimanches,
Aux couleurs des quatre saisons usées en bord de Marne,
Celle d’une fin d’octobre, froide et brumeuse me tenant les hanches,
Trimbale sa musique dans mon âme s’incarne.
Ton chaland passe sur les canaux de mon âme,
Ciel gris des rues de Paname, Le long de la Seine joue l’accordéon,
Les mains dans les poches, siffler ta chanson.
Mélancolie ! Tu traînes tes syllabes aux souvenirs lointains,
Douces notes m’enveloppent de bon matin,
Mélancolie ! La Saône  charrie,
Ma jeunesse au cœur de Paris.


Bernard-cauvin©08-11/10/2015


jeudi 29 octobre 2015

L'âme vagabonde!





  L’été avait déposé toute sa chaleur sur les pierres des statues perdues aux faîtes des bâtiments. Statues et gargouilles se regardent plus ou moins tendrement.
  La douceur de septembre se lisait dans leurs regards. Les feuilles de l’automne, emportées par le vent d’octobre, caressaient les visages de pierre, les corps immobiles frémissaient dans l’assaut d’Éole.
  Cela n’était pas encore la bise glaciale, piquante, mais plutôt le vent d’Albion avec ses perles fertilisantes sur terre, bonheur du laboureur.
  Les gargouilles aux bouches de dragon, aux têtes d’aigles, à l’aspect de démons, elles déversaient leur trop-plein d’humeur chagrine sur les passants.
  Les statues chimériques n’étaient pas de reste, tremblantes comme les branches des arbres, laissant passer leurs chants plaintifs et sifflants autour d’elles.
   Plaintes que peuvent percevoir, ceux qui en sont à l’écoute. Ils lèvent leurs pensées vers elles, regards tout aussi admiratifs que craintifs.
  Ils savent, comme les enfants, que, bientôt, il va se dérouler l’inévitable tremblement de la matière. De cette matière, malaxée, durcie, surgie du tréfonds des entrailles de la terre, sculptée, assemblée, déposée pour orner les constructions que les hommes ont élevées.
 Ils guettent l’instant précis qu’il ne faut pas rater. Temps intemporel qui ne dure que le moment d’un regard. Les gargouilles ont fini de pleurer, les statues fantomatiques de trembler.
  C’est le moment du cœur de la nuit, de cette nuit, pas une autre, celle-là où, rejoignant la main de l’homme, la matière pétrifiée prend forme de vie.
  Elle se libère. Les démons, les aigles, les dragons s’agitent. Les statues, chimériques, angéliques, en leurs vaisseaux prennent vie.
 Les unes s’envolent au-dessus des rues abandonnées de toutes âmes vivantes, les autres  déambulent  sur les toits, glissent le long des murs et défilent sur le macadam.
  Doubles expositions du temps qui passe. Petites secondes aux heures longues pour ce bal de nos ornements. Longues heures en quelques secondes par le vivant des protagonistes.
  Cette nuit affairée où le vivant s’immobilise et la matière devient vie, s’agite, dégourdissement des membres trop longtemps liés.
   Période de l’entre-deux, résonnance du carillon sonnant le cœur de la nuit. Bascule d’un jour à l’autre, d’un mois à l’autre, d’une année à l’autre, qu’importe ce moment. Cette période est une expérience que seul l’âme éveillée en perçoit la beauté théâtrale.
Bernard Cauvin©29/10/2015

Merci à l'auteur-e de ce gif.



mercredi 7 octobre 2015

Octobre rouge!





Octobre Rouge,
Annoncé avec la lune sanguine, une nuit d’éclipse,
À la vierge rampante sur les murs,
Èrables, top modèles de nos forêts,
Rouge des cirés, alèses pour la pluie,
Fleuve nourricier de la terre,
Rouge des sous-bois en amour.

Octobre rouge, farandole goûteuse,
Octobre, aux lutins, la comédie joyeuse,
Octobre, aux dernières récoltes muries de l’été,
Octobre transitoire, cesse la cigale de chanter,
Caresses de tes jours bleutés,
Aux amours feutrés.

Octobre Rouge, mélancolique sous les larmes du ciel,
Le corbeau se pose sur la buse d’une cheminée,
S’absenter un instant aux notes de Nat King Cole,
Tout oublier, le long du sillon cheminer,
Octobre Rouge, colère des rois du ciel !
Octobre Rouge, mélancolie d’un chemin d’école,
Rêve de l’humus d’un sous-bois,
D’écouter au loin le chien qui fait sa loi,
Octobre Rouge, sève sanguine,
Inondant le monde qui décline,
Octobre Rouge,
À la peau-rouge !


Bernard-Cauvin©06/10/2015