lundi 23 mars 2015

Il s'en fout !


 



Il en a vu passé du monde,
Il s’en fout,
Il glisse comme l’histoire sur lui,
Laisse aller ses humeurs,
Que l’Homme a tenté de canaliser,
Dompter, mais dompte-t-on un être libre ?
Lui, il l’est, s’accommode de tout, du temps qui passe,
Se marie au fil de son parcours, par tous les temps,
Chaque secondes, minutes, heures, jours, mois,
Années, siècles, millénaires y laissent sa trace,
Il est depuis la nuit des temps avalé,
Par sa mante religieuse,
De s’en plaindre ! Il s’en fout,
Comme du reste d’ailleurs,
De Jules qui bâti une ville portuaire sur ses rives,
Tout comme de Claude qu’il vit naître près de ses eaux,
Ou  de Lucius Manatius Plancus qui édifia la cité sur ses berges,
Tout comme du bon roi Henri mariant Marie de Médécis,
De même des Conventionnelles qui voulurent raser la ville rebelle,
A genoux Lyon ne fait plus la belle,
Il passe, il s’en fout,
De cette base arrière des soldats américains de la grande guerre,
De la capitale de la résistance,
De celle des tortures de Barbie ou de la milice,
Du massacre de Saint Genis-Laval,
Aujourd’hui encore, il s’en fout,
Des enfants qu’on assassinent sur l’autre rive bleue,
Pourtant il dissout son vert dans la grande bleue vers ces rivages,
De ceux victimes de la folie des hommes,
Dans l’hexagone et ailleurs tués au nom de l’amour de Dieu !
Le Rhône coule muet,
De la montagne vers le sud, la méditerranée,
Il oubli, pas le temps de mémoriser l’histoire,
“La vieillesse est un naufrage”
Disait le général en parlant du Maréchal,
La France vieillit,
Elle oublie les heures sombres de son histoire,
Celles où, occupé par l’ordre nazi,
Où, certain s’en faisaient vassal,
La France sombre à son tour dans ce miroir,
Noir, sans reflet, elle n’y est la belle,
Cette idéologie immonde, miroir aux alouettes,
Des désespérés d’une part,
Manipulé par l’esprit xénophobe de tout poils,
Des cousins de Pinochet,
Armes sournoises de la finance et des affaires,
Muselant les peuples,
Ombre de la fausse démocratie,
France réveil toi !
Avant que la nuit ne t’emporte,
Avant que la gueule de bois t’insupporte,
Retrouve ta force, ton esprit,
Celle qui fait rêver, avancer,
Celle de 1789,
Celle de Hugo, de la commune, de la résistance,
Unie sans préjugées dans son combat,
 France réveil toi !

Covix-lyon©15-23/03/2015

 Ces mots sont venus, mémorisés entre ces dates, 15-23, finalisés le 23 mars 2015,





mardi 17 mars 2015

Evasions!



 Monte dans l’azur le chant mélodieux du violon, harmonie joyeuse, douce, amoureuse, enchanteresse, ligne de paresse, voyage infatigable des notes qui s’échappent de l’âme instrumentale, rieuses, pleureuses, danseuses.
  C’est un soir d’hiver, pas encore en sa nuitée ; toits enneigés, sol blanc immaculé, une impasse dans la ville, d’une villa s’envolent cette musique si raffinée.
  Ciel brumeux aussi loin de la clarté d’un été. Ne pas distinguer dans cette épaisseur nuageuse bien basse les monuments éclairés.
  Seul, à l’étrange musique langoureuse se faufilent les voiles des fantômes sur les murs des immeubles. Ombres lumineuses que le regard caresse comme elles déposant leurs corps sur la pierre, le béton de ces habitations, défilement en couple, voile marine, mousseline dans les rues de la ville, passent les automobiles, étranges voyageurs des temps modernes.
 Égarement musical en fin d’hiver, égarement de l’esprit au soir d’un printemps bousculant la morne saison, légèrement en avance sur sa prévision.
   Rire frais d’Eole chassant les nuages comme ces notes sortant de la partition pour s’évader par la fenêtre ouverte, douceur retrouvée.

 Covix-lyon©15/03/2015


samedi 7 mars 2015

Vagabondages..



S’entrechoquent les persiennes,
Son métallique au garde corps,
Résonnance de la matière,
Rassurant, inquiétant,
Le ronflement d’Eole,
Fermer la lumière,
Ecouter le silence de la nuit,
Regarder au-delà des paupières,
Le cœur de la vie.

Moon se lève généreuse à l’est,
Au dessus d’elle, fier Jupiter,
Venus prend sa couche à l’ouest,
Ainsi courent les astres en début de nuit.

Un jour beau,
Un autre gris,
Ping-pong dans l’Ether,
Douceur du fond de l’air,
Sensation naissante,
Nostalgie adolescente,
Au retour du printemps,
Sève du jeune temps,
Passe, glisse, coule s’étire le jour.

Pas de nuit pour le souffleur,
Son poumon bien rempli,
Les joues bien gonflées,
Il libère sa force éolienne,
Souffle du nord rafraichissant,
Donne, au dessus de la ville, son azur.


Covix-lyon©05-06/03/2015

lundi 2 mars 2015

Jours de mars!




Elle passe dans sa tenue blanche,
Sous l’ombrelle arc-en-ciel,
Elle passe, ses pas chantent,
Sous l’essorage des nuées noires,
C’était dimanche,
Début mars,
La mousseline noire laisse tomber,
Ses larmes sur le bitume, les balcons,
Le tissu se déchire,
La couleur azur glisse entre les mailles,
C’est un lundi,
Deuxième jour de mars,
Le Dieu solaire réchauffe les âmes,
Assèche les rues,
Donne de l’amour aux rames,
Laissant les corps nus,
Passage hésitant,
L’hiver s’enfuyant, résistant,
Le printemps sonne timidement l’olifant,
A la porte, frappant,
C’est l’entre deux,
Mars nous met en jeu,
Soupirs, coups de dés, poker menteur,
Chaque jour résonne son heure,
Encore des gelées,
Tombent les giboulées,
Manteau pour se réchauffer,
Et parapluie pour se protéger,
Elle passe dans son ciré blanc,
Sous la mousseline noire.

Covix-lyon©02/03/2015