samedi 24 janvier 2015

Les doigts de la fileuse!

Dernière fileuse de mon village.
Guillaume Fouace 1881.



Le temps des uns, le temps des autres,
Le temps qui passe,
Le temps de l’azur ou des nuées,
Qu’importe le sens, il marque son temps.

le temps du chaland,
Celui de la trotteuse,
Elle a fait plusieurs fois le tour du cadran,
Pendant qu’il joue sur le fleuve, la flâneuse !

Celui de l’enfant,
Alter égo du chaland,
Celui de l’adulte vit comme la trotteuse,
Sont temps est cavaleuses !

Courir, marcher,  flâner pas à trois temps,
Dans la valse aussi, différence de temps,
Musette ou classique, rapide, lent,
Mais toujours la mesure à trois temps.

Les pas des petits vieux pas très sûr,
Leur temps plus lent qu’un fleuve généreux,
Poser leur séant sur un banc à contempler le ciel gris azur,
Comme dans leur regard généreux.

Le temps de la nuit s’émerveille,
 Aux lueurs de la ville en sommeil,
Pas si sage qu’elle en a l’air,
Dans sa vie nocturne, amour et compère,
le temps au petit matin qui s’éveil,
Dès l’aube le bruissement d’une agitation en devenir,
Des persiennes qui s’ouvrent au petit jour,
Laissant entrer les lueurs du soleil,
Ou abriter les heures d’une débauche fatiguée.
Le temps du coq perché sur l’échelle,
Chantant fièrement la venue d’une journée nouvelle,
Au loin s’entend le tocsin, le temps d’un long sommeil,
Meuglement des jeunes ovins,
De concert dans la chambre du bambin,
Temps de la vie qui s’éveille.

S’écoule lentement le sablier liquide d ‘une rivière,
Délicatesse aux couples d’anciens qui se promènent sur ses rives,
Délicatesse aux amoureux sur le vert de ses prairies où elle dérive,
Glisse le temps sur le sentier abandonné,
Glisse la vie dans cette randonnée,
Sensualité, légèreté du vol de la libellule,
Du chant de l’oiseau dans les haies,
Du bruissement des branches aux souffles d’Eole,
Du baiser retenu des amants,
Du rire d’un jeu des enfants,
Du coup de balai poussant l’eau d’une rigole,
Du bébé prenant au sein, le lait,
Du poète au clair de lune, affabule.

Déraison du temps,
Soleil, pluie, neige ou vent,
Laboureur au champ,
Du coq, son chant,
Déraison du temps,
Au barde son chant,
A l’amour le touchant,
Infini, le mille temps.

Passe le temps, du chaland à la trotteuse,
Il joue dans les doigts de la fileuse.

Covix-lyon©21-23/01/2015

mardi 20 janvier 2015

Esprit de liberté

Il souffle sur les berges du Rhône

Il vient du sud, du nord,
Il ronfle, rit, gronde, pleure, chante,
Il secoue les arbres,
Les oiseaux s’adaptent à sa fantaisie.

C’est le souffle de la vie,
Porteur de pluie,
Ou, sournois, il assèche les terres,
Apportant son lot de misère.

Eole, tantôt gentil, tantôt vilain,
Lâche ses fils sur nos destins,
Faire face, courber les reins,
Pour tenir debout sur les chemins.

La feuille arrachée de l’arbre, s’envole dans l’éther,
Portée par la générosité de ses airs,
L’oiseau fait face, du surplace,
S’élève, joue dans ses courants porteurs,
Ou, s’abrite en attendant des heures meilleurs,
Il est bien trop petit pour affronter ses humeurs.

Doux, une caresse sur le visage,
Quelques frissons dans les cimes des arbres,
Tu me rends joyeux de ton image,
Cette délicatesse ne me rend pas sage,
M’invitant à partir vers d’autres rivages,
A ton bras partir en voyage,
Voler au dessus des paysages,
Nous irons comme des enfants,
Nous voguerons comme des amants,
Sur l’étendue de nos sentiments,
A rider le bleu des océans,
Miroir de l’azur éclatant,
Emporter les bulles de savon des enfants,
Faire danser les cerfs-volants,
Avec toi fils d’Eole,
J’irais loin, hors des geôles,
Esprit de liberté,
Avec toi porté.


Covix-lyon©20/01/2015

En surplace face au vent

mercredi 14 janvier 2015

Etre libre


Dans le sombre de la vie jaillissante lumière,
Expansion de l’univers,
Voyage migrant de la matière,
Fixation des planètes, de la terre.

S’installe la vie autour du soleil,
Spirale galactique en mouvement interstellaire,
Glisse entre ses pages les intercalaires !
Créant l’orange bleue, féérique merveille,

Combats des éléments, allégories des peintres,
Dessin de l’homme primitif au creux du cylindre !
Art qui s’affine au fil du temps et ne sait feindre,
Ecriture picturale de la vie, au bout des doigts, sont étreinte.

les images saintes de tout temps montrent les prophètes,
Pas même un siècle que les censeurs châtient des auteurs,
Evoquant le visage de Mahomet,  leur prophète.
Afin d’installer leur hauteur !

Tentative sournoise d’imposer leur pouvoir,
D’éteindre la lumière et ne plus y voir,
Qu’ils prennent leurs aisances,
Leurs débauches et jouissances.

Le blasphème n’est pas envers Dieu,
Mais pour leur yeux.
Comme l’enfant aux pas décidés vers sa destinée,
Homme casse tes chaines, coupe les barbelés comme un nouveau né,
Marche la tête haute, fier de l’esprit de la liberté,
Avance devant toi loin de leurs propos éhontés.

Covix-lyon©14/01/2015


dimanche 11 janvier 2015

Thérapie !


Dans son coucher, le ciel est limpide,
Des sauts de puces chaque soir nous apporte la lumière,
Les rires des enfants dans le nouvel aire de jeu son âme balnéaire,
Sauts, glissades, courses intrépides.

Sur la toile bleue nuit,
Voyage avec le Petit Prince la destination !
Rigel, Betelgeuse et Orion encadre sa constellation,
Au centre, trois étoiles en sont le corps qui luit,

La paix céleste est loin des nerfs tendus des Hommes,
La terre ne mérite pas qui nous sommes,
Regarder les étoiles, ne serais-ce qu’un instant,
Nous ramèneraient à l’existant.

Nous serions plus humble dans cet univers éternel,
Pauvres Hommes aux actes criminels,
L’orange bleue ne mérite pas notre passage,
Etre grand ne nous a pas rendu sage.

Pourtant, on le dit, la sagesse arrive avec la vieillesse,
Quand est-il par ceux qui au nom du Divin en oublient sa gentillesse,
L’homme inventa Dieu pour asseoir sa puissance sur ses frères,
Au lieu de vivre comme des compères.

Peut être qu’il faut croire à quelques choses,
Je ne sais, mais que personne ne l’impose.
Gardons l’esprit des âmes sur la vie végétale,
Minérale, animale et spatiale.

Ceux que l’on dit primitif sont bien plus sages que l’aspect civilisé,
Eux seuls trouvent le chemin de l’Elysée !
Perdre sa sagesse conduit à errer sur les eaux du Styx,
L’âme ne sera jamais un Phoenix.

Sur la toile bleue nuit,
Orion grand chasseur,
Et Diane sa Sœur,
Se régale des hommes éconduits,
Repas des âmes aux actes maudits,
De leurs oripeaux ils en font un lit.

Regardons ce ciel étoilé,
Voyons comme nous sommes petits,
Pour une thérapie,
Rêvons d’être ailé.


Covix-lyon©10/01/2015

jeudi 8 janvier 2015

Une pensée de Noël.

 



  je souhaite un joyeux Noël à mes ami(e)s Orthodoxe,
en particulier Fanny de Grèce.

Icône de la Nativité.
Paroisse Saint- Martin à sucy-en-Brie

mercredi 7 janvier 2015

Je suis Charlie



La lumière c’est la vie,

Souvent brutalisée, mise à l’agonie,

C’est le Phénix qui jamais ne s’éteint,

Depuis que l’homme la prise un matin,

Nous ne verrons plus vos signatures,

Cet acte est une rature,

Sur les pages des journaux,

L’encre est rouge de ses tombeaux,

La liberté de penser, d’écrire,

Ne tombera pas, elle sait remurir,

Les armes des fascistes de touts poils crachent leur venin,

La liberté en face reste entière et ne fait qu’un.

Les larmes ne peuvent pas couler comme le sang,

Garder la tête froide, haute face à l’acte salissant.

Reposer en Paix, vous êtes toujours avec nous,

Vos signatures ne sont pas à genoux.

Covix-lyon©07/01/2015