dimanche 16 avril 2017

Musique des sables...









Musique des sables…

Les grains de sable coulants des mains de l’enfant,
S’égrainent, s’envolent au vent,
Ils passent comme des notes de musique,
Tout droit sorties des enceintes amplifiées,
Le désert sahélien entre dans la maison conique,
La kora, l’oud, la darbouka, le djembé, sons unifiés.

Chants portés par l’Homme bleu venu d’ailleurs,
Pause de la caravane du soleil à la lune, sa lueur.
Bien après où son ombre s’étalait sur le dos du désert brûlant,
Passe le temps à pas lent.
Surgis cet Homme lointain parcourant le monde,
Laissant, ici ou là, son empreinte,
De l’abri sommaire à la cité mille fois repeinte,
De la trace dessinée, écrite à la parole faconde.

Les grains de sable coulant des mains de l’enfant,
S’égrainent et s’envolent au vent.
Chant de la dune,
Au clair de lune,
Musique de la brousse au désert de Gobi,
Le convoi de notes vrombi.
Cercle de famille, de tribu, foule au concert en partance,
Aux pas de la danse, la transe,
Enchaînement des vibrations du coquillage,
Du tempo des bâtons cognés l’un à l’autre,
Balancement des corps de tout âge,
Aussi loin qu’existe la musique apôtre,
Passe la caravane dans les chants du désert,
Comme les grains de sable coulant de la main de l’enfant,
S’égrainant et s’envolant au vent,
Ses notes, naturel concert.
B. Cauvin©13/04/2017








samedi 15 avril 2017

Alliances!





Homs-Syrie




Alliances !


New York,
Londres,
Paris,
Bruxelles,
Nice,
Istanbul,
Kaboul,
Tunis,
Bamako,
Stockholm,
Saint-Pétersbourg,
Homs,
Le Caire…
Villes martyres
Enfants martyrs,
La sauvagerie d’un nouveau fascisme,
Se cachant dans les draps de l’islamisme,
Un Père de la nation, qui tue ses enfants,
Avec ses complices de Daesh,
Où l’homme de l’Oural s’est fourvoyé.




Le choc de civilisations,
Est une manipulation,
En  dessous, il y a le pétrole et le gaz.
Manœuvre pour étouffer le réveil des peuples,
Comme la trahison des républicains lors de la commune de Paris,
L’alliance de la finance, des affaires, aux politiques,
Nous sers ses coups de triques,
Ne répondons plus présent au nationalisme exacerbé,
Le bras armé à de nouveaux conflits,
Soyons des Hommes,
Des Hommes libres,
Leurs illusions, c’est de nous faire croire que nous ne pouvons pas gagner,
Parole de Rockefeller (Jr) en réprimant les mineurs du Colorado, *
Notre force,
C’est que nous pouvons gagner.

B.Cauvin©08/04/2017

* 26 morts, dont 2 femmes et 11 enfants retrouvés calcinés dans le camp abritant les mineurs.
 "Ils ne faut pas les laisser croire qu'ils peuvent gagner."





Mémorial aux victimes de Rokefeller Junior.




mercredi 12 avril 2017

Chant au renouvellement




Chant au renouvellement

L’astre de jour a pris ses quartiers vers d’autres mondes,
Quelques lueurs persistent encore, s’éloignant de la ronde,
La toile et ses diamants se sont installés,
Coule la rivière paisible dans la vallée,
Elle brille du regard de la demoiselle argentée,
Le lé longeant sa balade miroitée,
Parfois, elle est enjambée d’un pont de bois,
Passerelle pour l’évasion en sous-bois.

Des lanternes accrochées aux branches des arbres,
Illuminent la verte prairie aux veines de marbre,
La liane pend en demi-cercle,
En son centre, une planchette en couvercle,
Siège de tendresse en balançoire,
À l’amour son égrisoir,
Au loin, des enfants courent après des lucioles,
Chasse aux regards de ces bestioles,
Rêver, allonger sur le tapis vert,
Au monde lointain de l’univers.

Beauté de l’infini,
Où la vie fait son nid,
Faire un vœu au passage de la filante,
À Éros, sa flèche en amour se plante,
Douceur printanière, d’un été sa mission,
Deux cœurs en font la confession,
Bienveillante belle-de-nuit,
À l’onde donne son sauf-conduit.

Une soirée sous les platanes à déguster,
Les chants des ensembles orchestrés,
Folklore de la mémoire,
Vivant loin des grimoires.

À l’instant reposé, ouïr le ululement de la chouette,
Précédemment, dans la journée, les trilles de l’alouette,
Dans le soir, un joyeux tintamarre,
Le coassement des grenouilles près de la mare.

Doux, humide, froid, passe le temps aux verts feuillages,
Tendre, apprenti révolté, assagit, traverse les âges,
Amoureux blottit au pied de la meule de foin,
Pareil, le fermier, au repos, le regard vers le loin.

Les vertes céréales s’élèvent mûrissantes,
Les abeilles, sur les champs de colza, volent bondissantes,
L’apiculteur, d’une main agile, décaisse,
Sur la tranche de pain, sa belle crème épaisse.

Désagréables pollens, maux renifleurs,
Pour l’été et l’automne, les arbres en fleurs,
Des fruits rouges aux pommes,
La crainte de l’orage qui dégomme.

Belle saison de printemps,
Au rêve remplit le temps,
Chant au renouvellement,
Désir de changement.

B.Cauvin©9-11/04/2017









mardi 4 avril 2017

Divagation printanière


Divagations printanière.


Mars s’en est allé filant loin de l’année,
Dans le céleste aussi, il s’éloigne vers d’autres lieux,
Avril arrive, et comme son premier jour,
À être un poisson dans les nuées,
Devenant la colère des cieux,
En mars, les mouettes changent de séjour,
Avec le printemps revenu,
Les nids se remplissent d’amour,
Merles et moineaux dans les haies sont contenus,
En attendant leurs petits mamours !
Adieu mars avec tes giboulées et jours d’été,
Trop tôt arrivés,
Voilà qu’au premier d’avril se dit en automne d’un jour délavé,
Qu’importe, je sais pour l’avoir vu surgir,
Le soir vole la chauve-souris.

Des magnolias aux pétales fanés,
La rose point encore née,
Les rendez-vous galants ne se font pas seulement dans les fusains,
Les alcôves en sont les desseins.
Comme des œufs, les bourgeons en éclosions,
Laissent le tendre vert étirer ses feuillages,
Pointes colorées en multi visions,
Sève éclatante du jeune âge.

Printemps à plusieurs visages,
Vers la belle saison amorce le virage,
Les artères de la terre se gonflent de la fonte des neiges,
Les plaines du limon l’agrège.

Jouirent des trilles qui s’élèvent dans le fond de l’air,
Conversation des emplumés traversant les millénaires,
L’onde soulève ses vagues monstrueuses,
Jeunesse à l’âme tempétueuse.

Blancs roses jaunes
Vert couleurs de mars avril
Belles fleurs printemps.

Nature fille du Phoenix,
Éternelle renaissance se dresse le larix,
Aux conifères, il se désabonne,
À la flamme dorée de l’automne.

Printemps, tu n’en finis pas de nous soûler
De ta sève à nous tournebouler,
Ivresse des sens,
À l’âme sa récompense.

Bernard.Cauvin ©2-3/04/2017